Brian Quintenz, candidat du président américain Donald Trump à la présidence de la Commodity Futures Trading Commission (CFTC), a déclaré que la blockchain est une technologie fondamentale qui va transformer bien plus que le seul secteur financier.
Dans un discours préparé en vue de son audition au Sénat, communiqué à Cointelegraph, Quintenz a souligné l’impact à long terme de la blockchain et des cryptomonnaies. « Je considère la blockchain comme une technologie transversale qui peut toucher chaque aspect de la société », a-t-il déclaré.
Quintenz, qui était jusqu’à récemment responsable mondial des politiques chez a16z Crypto (la branche crypto d’Andreessen Horowitz), a également insisté sur l’importance d’un cadre réglementaire complet pour les marchés crypto.
Il a expliqué que son expérience internationale avec des régulateurs et responsables gouvernementaux lui a permis de comprendre ce qui a fonctionné ou non dans l’élaboration de réglementations crypto. Il entend utiliser ces connaissances dans la définition des politiques aux États-Unis.
« Alors que le Congrès envisage de nouvelles compétences pour réguler les marchés au comptant des actifs crypto, je suis prêt à apporter le bénéfice de cette expérience aux membres de ce comité et au Congrès dans son ensemble », a-t-il affirmé.
Quintenz s’engage à exclure les acteurs malveillants
Quintenz ne mâche pas ses mots sur les risques d’un manque de surveillance. Il a averti que laisser les fraudeurs agir sans contrôle affaiblirait la position de leader des États-Unis en matière d’innovation blockchain.
Il insiste également sur la nécessité d’un cadre réglementaire global, qui définisse clairement les catégories de tokens et attribue des responsabilités précises pour la supervision des marchés crypto. Selon lui, cette clarté est indispensable pour protéger les utilisateurs et encourager l’innovation.
Au-delà des cryptos, Quintenz promet de maintenir le rôle de la CFTC comme leader mondial en matière d’innovation de marché et de surveillance. Il rappelle avoir été commissaire de la CFTC, un poste pour lequel il avait été confirmé à l’unanimité en 2017, et réaffirme son engagement en faveur d’une régulation fondée sur le risque, d’une harmonisation nationale et internationale, et d’une protection renforcée des clients.
Il renouvelle son soutien au mandat légal de la CFTC visant à promouvoir une innovation responsable. « L’approche de la CEA, fondée sur des principes et un système d’auto-certification, a permis de créer un marché qui continue de prospérer avec intégrité », souligne-t-il.
La CFTC face à un vide de leadership
L’audition de Quintenz intervient alors que les élus veulent renforcer les pouvoirs de la CFTC sur la crypto via le Clarity Act. Ce projet créerait une catégorie de « commodity numérique » et donnerait à l’agence de larges pouvoirs pour réguler la crypto.
Toutefois, des inquiétudes montent sur la capacité de la CFTC à relever ce défi. Un siège de commissaire reste vacant et plusieurs autres membres prévoient de partir.
La semaine dernière, deux des quatre commissaires restants, Summer Mersinger (républicaine) et Goldsmith Romero (démocrate), ont quitté la commission. La dernière commissaire républicaine, Caroline Pham, a annoncé qu’elle partirait si Quintenz était confirmé.