L’utilisation par les banques d’un euro numérique

Lors de cette discussion, les équipes de cointelegraph ont pu écouter et analyser les propos de Raphaël Rosselo, Managing Partner, Invest Securities, Michel Khazzaka, CEO de Valuechain,  Alexandre Stachtchenko, Directeur blockchain & crypto chez KPMG France.

La première partie de l’échange s'est porté sur un lancement ou non par les banques européennes d’un euro numérique, un sujet très discuté au sein de l’union européenne. En effet, La BCE propose un euro numérique « » alors que le public s'oppose aux « slavecoins ».

Cependant, certains lobbys poussés par Visa et Mastercard restent très sceptiques face à cette nouvelle technologie qui pourrait bouleverser le marché du paiement en ligne. En effet, l’un des cas d’usages principaux serait pour les échanges entre les frontières dans la zone euro. A ce sujet, le gouverneur de la Banque de Finlande estime que l'euro numérique pourrait faciliter l'offre de services paneuropéens aux consommateurs

Il est certain que des services comme un transfert entre deux banques prenant 48 heures ou plus n’est plus accepté par de nombreux utilisateurs, forçant les banques à réfléchir à de nouveaux moyens. 

Le bitcoin et la Defi font bouger les lignes

Il est évident que le bitcoin est le porteur de toute cette nouvelle vague web3, mais la Défi joue aussi son rôle, en offrant une réelle alternative à de nombreux services bancaires, jusque-là ultra-dominant.

Cependant de nombreux utilisateurs du bitcoin voient en lui la future monnaie étatique, et oppose donc le Bitcoin et les CBDC, mais la cohabitation est fort probable.

Comme le souligne Raphaël Rosselo, le Bitcoin ne représente pas un système alternatif, mais plutôt complémentaire. Nous aurons besoin d'être complémentaires au niveau juridique, technique et comptable.

Les CBDC pourraient écraser le bitcoin ou l'inverse ?

Les intentions des banques centrales ne sont pas pures. Alors que les intentions du Bitcoin à l’origine, peuvent être vues comme pure avant que la spéculation s'empare de la chose.

Gardons à l'esprit que bitcoin change le paradigme et notre relation à l’argent et essaye de nous emmener vers une nouvelle ère contributive et peut être un nouveau monde.

C’est en parlant de vertu que Alexandre Stachtchenko interroge les autres speakers, « est-ce que la vertu est toujours gagnante ? »

Trois hypothèses sont alors envisagées en parlant de la cohabitation :

Hypothèse 1 : Le Bitcoin crash

Hypothèse 2 : scénario du cataclysme au niveau énergétique et dans ce cas mouvement généralisé vers bitcoin, les gens chercheront une monnaie, iront-ils chercher bitcoin ? Une nouvelle monnaie ?

Hypothèse 3 : la cohabitation, centralisation et efficience ? Et décentralisation. La confidentialité est souvent ignorée lorsque l’on favorise l’efficience.

Il est important de rappeler que ces systèmes alternatifs comme le Bitcoin montrent de plus en plus leurs utilités lorsque des systèmes financiers entiers dysfonctionnent, comme au Liban, au Venezuela et en partie en Ukraine.

Afin de rester résilient il faut alors autoriser les paiements en cryptomonnaies, les cartes crypto, le Lightning network pour garder un usage du bitcoin quotidien.

Le bitcoin et les monnaies numériques peuvent collaborer, mais les usages et les usagers seront probablement différents, car certains privilégient la facilité et la centralisation, tandis que d’autres préfère une décentralisation et un confort moindre.