Starknet, une solution de mise à l'echelle layer-2 d'Ethereum basée sur la technologie zero-knowledge (ZK) a annoncé le lancement de Starknet (SN) Stack. Ce nouvel outil permet aux développeurs de créer leurs propres blockchains personnalisées en utilisant la technologie zero-knowledge de Starknet.
Le pack logiciel est disponible en trois configurations, dont StarkWare Sequencer - qui ressemble le plus à la pile publique de Starknet, Madera - une configuration open-source entièrement personnalisable, et Dojo - un mode optimisé pour les jeux.
À la suite de cette annonce, Leo Sizaret, responsable du développement commercial chez StarkWare, a déclaré :
« Nous croyons que les technologies zero-knowledge représentent l'avenir de la blockchain. Elles offrent une sécurité exceptionnelle, une grande scalabilité, tout en étant résistantes aux attaques quantiques et économes en coûts. »
La sortie de la suite SN Stack intervient alors que des inquiétudes persistent quant à la capacité des ordinateurs quantiques à briser les standards modernes de cryptographie utilisés par les réseaux blockchain et les cryptomonnaies.
Configurations de SN Stack. Source: Starknet
La technologie Zero-knowledge comme bouclier contre les attaques quantiques
La technologie zero-knowledge permet aux utilisateurs de vérifier des informations, comme une identité ou la propriété d’un compte, sans révéler les détails précis de ces données. Différentes implémentations existent, notamment le ZK-Stark, qui alimente Starknet.
En novembre, le Dr XinXin Fan, responsable de la crypto chez IoTeX, a remporté le prix du « Meilleur Article » lors de la Conférence Internationale Blockchain 2024. Son travail portait sur une migration fluide vers une sécurité post-quantique pour Ethereum.
Fan et ses collègues chercheurs ont proposé d'utiliser des zero-knowledge proofs basées sur des fonctions de hachage attachées à chaque transaction, pour protéger Ethereum contre les attaques quantiques.
Le chercheur a expliqué à Cointelegraph que les fonctions de hachage, qui sont des calculs mathématiques unidirectionnels et irréversibles, constituent une solution économique pour protéger les données sensibles contre les attaques quantiques.
Après la publication de l'article de recherche, Google a dévoilé Willow, un processeur quantique capable de réduire exponentiellement les erreurs.
Spécifications du processeur quantique Willow de Google. Source: Google Quantum AI
Selon Google, Willow peut résoudre en moins de cinq minutes des problèmes mathématiques qui prendraient 10 septillions d’années à un ordinateur classique.
Cependant, malgré cet immense progrès en puissance de calcul et en correction d’erreurs, des scientifiques et physiciens estiment que la menace quantique est exagérée, du moins à court terme.
En mai 2024, une étude publiée par l’Université de Shanghai prétendait que des chercheurs avaient réussi à briser des algorithmes de cryptographie à l’aide d’un ordinateur quantique. Cette annonce a entraîné des titres sensationnalistes dans les médias.
Le YouTuber « Mental Outlaw » a cependant relativisé cette information, en expliquant que l’ordinateur quantique utilisé dans l’expérience n’avait pu factoriser qu’un nombre de 22 bits.
Taille des clés de chiffrement. Source: Mental Outlaw
Or, les clés de chiffrement utilisées aujourd’hui vont de 2048 à 4096 bits, ce qui signifie que les standards modernes de chiffrement restent sûrs face aux ordinateurs quantiques actuels.