Incarcéré en 2022 pour ses crimes et condamné à 18 mois d’emprisonnement plus une amende de 3.8 millions de dollars, Thomas Clausi a fait appel. Malheureusement pour lui, son appel a été rejeté cette semaine. Le jeune originaire de Moselle, dans l’est de la France purgera bel et bien sa peine.
Retour sur les chefs d’accusation retenus contre Thomas Clausi sur le sol marocain
Selon le média français BFMTV, le jeune Thomas Clausi âgé de 21 ans est accusé de fraude et de « paiement en monnaie étrangère sur le territoire marocain ». En effet, il est bien connu que le Maroc est un pays très strict en matière d’actifs numériques. Il considère notamment tous les échanges ou transactions liées aux cryptomonnaies comme frauduleuses.
Pour en revenir aux crimes de M. Clausi, il aurait acheté une Ferrari pour une valeur de 442 000 dollars en bitcoins à une Française à Casablanca. Il est aussi accusé d’escroquerie et de fraude par un Marocain.
Le plaignant marocain a déclaré que Clausi lui aurait remis un « chèque sans provision au nom d’un tiers », plus des BTC en échange de montres de luxe. Lorsqu’ils ont été interrogés, les membres de la famille du jeune fraudeur ont affirmé que ce dernier s’était rendu en Afrique pour « ouvrir une néobanque africaine ».
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M. Clausi ignorait les règles strictes du Maroc selon ses avocats
L’équipe juridique de M. Clausi a tenté de prouver que son client n’était pas au courant des règles strictes du Maroc en matière de cryptomonnaies. Toutefois, le décret de l’Office des changes du Maroc qui explique que toutes les transactions d’actifs numériques constituaient des violations de réglementation des changes date de 2017.
Tous les citoyens ainsi que les étrangers ont été avertis qu’ils encourraient une peine de prison et d’amendes s’ils étaient attrapés à échanger des cryptomonnaies ou à effectuer des paiements.
Cependant, ce décret a été critiqué ces dernières années, poussant le gouvernement à conditionner son abandon par l’établissement d’un secteur crypto réglementé. La Banque centrale du pays a d’ailleurs déclaré un peu plus tôt dans l’année qu’elle était prête à dévoiler une nouvelle réglementation des cryptomonnaies. Elle se serait même entretenue avec des représentants du domaine à ce propos.