Les activités de Ripple ayant pris un coup aux États-Unis en raison de son conflit juridique avec la Securities and Exchange Commission (SEC), la fintech s’est naturellement tournée vers d’autres marchés. Elle a notamment choisi le continent européen comme nouveau point de chute, afin de mener à bien sa politique d’expansion.

À cet effet, la société derrière le XRP a identifié l’Irlande comme l’une des destinations propices à la mise en œuvre de cette politique. La nouvelle a été annoncée par l’avocat de Ripple, Stuart Alderoty, au cours d’une interview accordée à CNBC par ce dernier.

Une demande pour l’obtention d’une licence de fournisseur de services d'actifs virtuels (VASP)

Stuart Alderoty a déclaré que la fintech prévoit d’établir en Irlande une base européenne en s’appuyant sur son équipe locale. À cet effet, il a affirmé que Ripple souhaite désormais obtenir une licence de fournisseur de services d'actifs virtuels (VASP) auprès de la banque centrale irlandaise.

L’avocat de Ripple a également signalé que la fintech crypto envisage de déposer une demande de licence pour une monnaie électronique dans le même pays. La société espère ainsi s’appuyer à terme sur les services fournis par son antenne sur place pour desservir toute l’Union européenne (UE).

Cette approche s’inscrit également dans la volonté de Ripple de se conformer à la réglementation européenne en matière de cryptomonnaies, notamment le cadre MiCA, comme l’a signalé M. Aldertoy. « Je pense que MiCA est un très bon début », a-t-il affirmé pour commenter les efforts entrepris par l’UE, avant d’attaquer ce qui se faisait aux États-Unis.

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Un exode progressif dû en partie au litige avec la SEC

M. Alderoty n’a bien évidemment pas pu éviter le sujet du conflit juridique qui oppose Ripple à la SEC, mais aussi le rapport entre celui-ci et les récentes initiatives de la fintech en Europe. Il a notamment admis que les retombées du litige avec le régulateur américain ont beaucoup incité la société à opérer « en dehors des États-Unis ».

« Nos clients et nos revenus sont essentiellement générés en dehors des États-Unis, même si nous avons encore beaucoup d'employés dans ce pays », a-t-il commenté au sujet des activités de Ripple. Pour rappel, la fintech est poursuivie par la SEC pour avoir prétendument levé 1,3 milliard de dollars dans des offres de titres non enregistrés autour du XRP depuis 2013.

Le bras de fer entre les deux parties, qui semble tourner actuellement en faveur de la fintech, est le symbole des relations tendues qu'entretient le régulateur américain avec l’industrie crypto. Elle résulte du manque de clarté réglementaire aux États-Unis en matière de cryptomonnaies, là où l’Europe a fait une grande avancée avec l’avènement du cadre MiCA prévu pour 2024.