Le pharmacien Kenneth Kim, basé en Pennsylvanie, avait toujours « voulu faire quelque chose avec les cryptomonnaies » qui pourrait « rendre le monde meilleur ».

En 2019, il a fondé ce qui est aujourd’hui connu sous le nom de Crypto for the Homeless (CFTHL), une organisation à but non lucratif enregistrée dans le New Jersey, qui a nourri plus de 5 000 sans-abri dans le monde entier grâce à l’utilisation de monnaies numériques.

« J’ai toujours eu le désir de m’impliquer dans une sorte de projet crypto… si cela rendait le monde meilleur, ce serait le meilleur scénario possible », a déclaré Kim à Cointelegraph.

Alors qu’il était étudiant en pharmacie à l’université Temple de Philadelphie entre 2018 et 2021, Kim passait devant des dizaines de sans-abri juste sur son trajet entre le campus et son domicile.

C’est également à cette époque qu’est sorti le nouveau film Blade Runner 2049, qui dépeint un futur dystopique où les gens sont améliorés par la technologie, mais où le fossé entre les riches et les pauvres est plus large que jamais.

Au lieu de mendier de l’argent, les sans-abri mendiaient des crédits numériques.

    « Je suppose que le film essaie de faire comprendre que nous sommes si loin dans le futur que même les sans-abri ont complètement adopté cette nouvelle façon d’utiliser la monnaie ».

Comment la cryptomonnaie s’intègre dans le décor

C’est alors que Kim a eu l’idée d’utiliser la crypto pour collecter et distribuer des fonds afin d’aider les personnes dans le besoin.

« En gros, après cela, je me suis dit que je pouvais utiliser ça pour collecter plus efficacement des fonds pour les sans-abri, et peut-être que je pourrais aller leur donner de la nourriture ? ».

Le 28 avril 2019, Kim a livré ses quatre premiers repas aux sans-abri de Philadelphie. Trois ans plus tard, cette organisation a célébré son troisième anniversaire, nourrissant des milliers de personnes dans le monde grâce aux dons en cryptomonnaies et à un réseau de bénévoles infatigables.

Source : Crypto For The Homeless

Kim a déclaré que l’une des principales raisons pour lesquelles il a choisi d’utiliser la crypto était sa nature décentralisée. Les fonds ne peuvent pas être gelés ou bloqués par les autorités.

« La principale raison pour laquelle j’ai effectivement commencé le projet avec la crypto est que j’ai eu de très mauvaises expériences avec PayPal ».

Le pharmacien a déclaré qu’il y avait eu plus de quelques occasions où PayPal fermait ou gelait des comptes pour des raisons diverses.

« Je n’aimais pas l’idée qu’il y ait un pouvoir central qui, à tout moment, puisse faire ça […] Donc je me disais, si j’utilise des cryptomonnaies, il est littéralement impossible que cela se produise. J’en ai le contrôle ultime ».

La raison secondaire est que cela réduit considérablement les obstacles au remboursement de ses volontaires à l’international, a déclaré Kim.

    Un volontaire du Nicaragua qui fait de grandes choses. Voilà ce que la crypto peut faire pour améliorer le monde #Crypto #cryptomonnaiess #bitcoin #BitcoinCash #Philadelphie #Ether #Philanthropie #BCH #BTC #homelessness #homelessness #charity pic.twitter.com/AiChElkNFq
    —Crypto for the homeless (@CRYPTOFTHL) 22 mars 2022

Le modèle de CFTHL fonctionne en remboursant les bénévoles qui achètent des repas chauds et les remettent en main propre aux sans-abri dans leur région. Les bénévoles fournissent des reçus pour prouver la nourriture qu’ils ont achetée, ainsi que des photos des sans-abri qui la reçoivent. Après vérification de l’authenticité de l’acte, l’organisation de Kim remboursait les bénévoles avec la crypto de leur choix.

    « Nous avons eu un nombre assez important de personnes qui se sont portées volontaires pour nous à l’étranger, et parce que nous utilisons la crypto, j’ai pu simplement ne pas vraiment me soucier d’une sorte de frais de transfert ou quelque chose comme ça ».

L’aspect humain

Dans une déclaration sur les trois ans de CFTHL, Kim a déclaré que son organisation « n’a jamais cherché à résoudre le problème des sans-abri », mais plutôt à réintroduire l’aspect humain de la charité, quelque chose qui manquait « cruellement à la plupart des autres projets ».

Les bénévoles du CFTHL sont tenus de rechercher des sans-abri et de leur livrer personnellement de la nourriture afin d’être remboursés.

« Il s’agit d’être physiquement sur place pour distribuer la nourriture, peu importe où ils se trouvent, surtout si c’est au milieu de l’autoroute ou sous un pont dans leur tente ».

Kim pense que de nombreuses organisations caritatives « manquent d’aspect humain », ce qui l’a toujours dérangé.

« J’avais l’impression que beaucoup d’entre elles étaient vraiment froides, vous savez, elles manquaient d’aspect humain. Si je fais un don à la soupe populaire ou à la Croix-Rouge, je n’en vois pas vraiment les effets. Je ne pense pas qu’ils publient des photos sur les médias sociaux ou quoi que ce soit de ce genre, donc je ne suis même pas sûr de ce qui se passe avec l’argent ».

CFTHL suit chaque don reçu par l’organisation depuis ses débuts et fournit un grand livre public permettant à ceux qui le souhaitent de voir comment les fonds sont dépensés.

Nouveau poste : Les données en un coup d’œil : Total des dons https://t.co/0tNM5zegtz #Crypto #cryptomonnaies #bitcoin #BitcoinCash #Philadelphie #Ether #Philanthropie #BCH #BTC #homelessness #charity.
    —Crypto for the Homeless  (@CRYPTOFTHL) 6 juin 2022

Crypto for the Homeless est encore une organisation relativement petite, avec seulement deux travailleurs à temps plein et environ 10 à 20 bénévoles opérant sur une base régulière. Son organisation a collecté près de 75 000 dollars de dons depuis sa création.

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Kim dirige l’organisation tout en travaillant à plein temps comme pharmacien chez CVS Pharmacy en Pennsylvanie. Le fondateur espère pouvoir recruter 3 à 5 bénévoles supplémentaires au cours des prochaines années et étendre ses activités à d’autres pays.

À ce jour, son organisation a nourri des sans-abri aux États-Unis, au Canada, en Australie, en Nouvelle-Zélande, au Nicaragua, au Paraguay, en Thaïlande, en Inde et dans bien d’autres pays.