Le Bureau du contrôle des avoirs étrangers du département du Trésor américain (OFAC) a pris des mesures sévères contre cinq individus. Ces personnes auraient été impliquées dans la fourniture d'ingrédients utilisés par les cartels de la drogue pour la production d'opioïdes. Selon l’annonce de l’OFAC, l'un des accusés aurait également effectué des paiements via un portefeuille de cryptomonnaies.
Les crimes reprochés aux différents accusés
C'est à travers un communiqué que l'OFAC a déclaré vendredi avoir sanctionné cinq individus ainsi que deux entreprises basées en Chine, tous liés au cartel de Sinaloa. Il s'agit notamment de Yao Huatao, Wu Yaqin, Wu Yonghao, Wang Hongfei et Ana Gabriela Rubio Zea. Les entités chinoises concernées sont Wuhan Shuokang Biological Technology Co et Suzhuo Xiaoli Pharmatech Co.
D'après le communiqué de l'OFAC, les individus inculpés auraient fourni des précurseurs chimiques aux cartels de la drogue au Mexique. Les produits auraient servi à la production de fentanyl illicite destiné aux marchés américains. L'OFAC a précisé les implications de chaque personne dans le trafic.
Yao Huatao, un citoyen chinois et propriétaire de Wuhan Shuokang Biological Technology Co. Ltd, aurait supervisé la vente de précurseurs de fentanyl. Wu Yaqin et Wu Yonghao auraient agi en tant que représentants commerciaux pour les activités illégales. Ana Gabriela Rubio Zea, une courtière guatémaltèque, aurait acheté les précurseurs pour les cartels. L'OFAC accuse également Suzhuo Xiaoli Pharmatech Co. Ltd d'avoir expédié les précurseurs au Mexique.
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L'utilisation des cryptomonnaies dans les activités illicites
La division du département du Trésor américain a manifestement formulé plusieurs autres allégations contre ces individus. Parmi celles-ci, il y en a une qui est vraiment embarrassante pour le secteur des cryptomonnaies. En effet, selon l'OFAC, Wang Hongfei, la cinquième personne citée détenait un portefeuille de bitcoin. Il s'en serait servi pour recevoir des paiements en bitcoins au nom de l'entreprise chinoise. Cette information vient mettre en mal l'image des actifs crypto auprès du grand public.
En réalité, les actifs numériques ont souvent été associés à des activités criminelles telles que le blanchiment d'argent, le financement du terrorisme et les activités illégales en ligne. Bien que la grande majorité des transactions en cryptomonnaies soient légitimes, certaines associations ont contribué à la mauvaise réputation de ces actifs.
Cela dit, les gouvernements et les autorités de divers pays prennent déjà des mesures pour réduire l'utilisation des devises crypto à des fins illicites. Il faudra espérer que des cadres réglementaires soient rapidement mis en place pour éviter toute sorte de dérives visant à compromettre l’adoption massive des cryptomonnaies.