Adrienne Harris, surintendante du New York Department of Financial Services (NYDFS), a annoncé un programme d’échange visant à mieux comprendre comment les agences étrangères gèrent les enjeux liés aux paiements émergents et aux actifs numériques.

Dans un avis publié le 13 janvier, Harris a précisé que le programme, baptisé Transatlantic Regulatory Exchange (TRE), débutera par un échange de cadres expérimentés en actifs numériques entre le NYDFS et la Banque d'Angleterre. Selon la surintendante, ce programme est essentiel pour assurer une harmonisation réglementaire.

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Annonce du programme d'échange. Source: NYDFS

Les échanges dans le cadre du programme TRE, qui commenceront avec la Banque d'Angleterre en février, dureront au moins six mois. D'après Harris, les participants devront revenir à New York avec une expertise accrue sur la régulation des services financiers, y compris les actifs numériques.

Le NYDFS est chargé de superviser la réglementation crypto dans l'État de New York, où se trouvent plusieurs entreprises qui tirent parti de l'environnement commercial et réglementaire de la région. Le régulateur financier a été à l'origine de la mise en œuvre du système BitLicense en 2015, approuvant des projets tels que le stablecoin RLUSD de Ripple Labs en décembre.

Politiques crypto au Royaume-Uni vs aux États-Unis

Au Royaume-Uni, des entités comme la Banque d'Angleterre font face à leurs propres défis concernant la régulation des actifs numériques. La branche réglementaire de la banque centrale, l’Autorité de Régulation Prudentielle (PRA), surveille l’exposition des entreprises aux cryptomonnaies et propose des règles adaptées aux actifs numériques.

Harris, qui dirige le régulateur new-yorkais depuis 2022, a auparavant travaillé à la Maison Blanche sous la présidence de Barack Obama. En octobre dernier, lors d’un événement Ripple Swell, elle a conseillé aux entreprises crypto américaines de dialoguer avec les régulateurs avant de lancer leurs services.

Les résultats de ce programme d’échange restent incertains pour les États-Unis et le Royaume-Uni. La Banque d'Angleterre explore actuellement la mise en œuvre d’une monnaie numérique de banque centrale (CBDC), tandis que la prochaine administration présidentielle américaine a suggéré de s'opposer au lancement de tout dollar numérique soutenu par le gouvernement.