Cofondateur de Terraform Labs, Do Kwon est actuellement poursuivi en Corée du Sud pour violation de la législation locale sur les marchés de capitaux. Un mandat d’arrêt a d’ailleurs été émis contre ce dernier, et contre d'autres dirigeants de la société, depuis le 14 septembre.

Les poursuites sont relatives à l’effondrement de l’écosystème Terra (LUNA), et du stablecoin associé l’UST, lequel a entrainé une perte 40 milliards de dollars. Toutefois, les porte-paroles de Terraform Labs ont récemment fait savoir au Wall Street Journal que la justice coréenne agissait injustement dans cette affaire.

Terraform Labs assure que le token LUNA n’est pas un titre

La société derrière la blockchain Terra a d’abord contesté les accusations formulées par les procureurs sud-coréens concernant le token LUNA, devenu LUNC. Elle a notamment soutenu que ce dernier n’était pas légalement classé comme un titre; ce qui empêcherait, selon elle, l’application de la loi sud-coréenne concernant les marchés de capitaux.

« Nous pensons, comme la plupart des acteurs du secteur, que LUNC n'est pas et n'a jamais été un titre, malgré les changements d'interprétation que les responsables financiers coréens ont pu adopter récemment. »

Relevant ainsi le manque de clarté réglementaire concernant les cryptomonnaies au plan local, Terraform Labs estime que les procureurs ont outrepassé leur autorité. En effet, la société les accuse d’avoir cédé à la pression du public pour élargir la définition des titres et considérer le token comme tel.

« Nous pensons que cette affaire est devenue hautement politisée, et que les actions des procureurs coréens démontrent l'injustice et l'incapacité à faire respecter les droits fondamentaux garantis par la loi coréenne. »

Do Kwon désormais recherché par Interpol

Afin d’appréhender plus facilement le cofondateur de Terraform Labs, les autorités sud-coréennes ont sollicité l’aide d’Interpol. L’organisation a ainsi publié en début de semaine une notice rouge qui invite les forces de l’ordre internationales à arrêter Do Kwon.

Dans la foulée, ce dernier a réagi sur Twitter en affirmant qu’il « ne fait aucun effort pour se cacher », suite à l'avis d'Interpol. Il s’est d’ailleurs affirmé qu’il n’avait pas vu son nom sur la liste des personnes activement recherchées par l’organisation internationale.

À lire également : Les autorités coréennes ordonnent le gel de 67 millions de dollars de bitcoins liés à Do Kwon

En attendant de pouvoir le présenter devant les tribunaux locaux, les autorités sud-coréennes s’en prennent aux finances de Do Kwon. Elles ont notamment demandé aux exchanges crypto OKX et Kucoin de geler 3 313 bitcoins (BTC) qui seraient liés au cofondateur de Terraform Labs.