Du 3 au 5 novembre dernier, la Chambre syndicale française des Négociants et Experts en Philatélie (CNEP) a organisé à Paris son dernier salon philatélique d’automne. Celui-ci a été marqué par une importante annonce faite par La Poste. Une nouvelle qui devrait réjouir les adeptes de cryptomonnaies au sein des amateurs de timbres.

En effet, l’opérateur des services postaux de la France a dévoilé son projet d’émettre sur le marché des timbres NFT dès 2023. Les caractéristiques de ces dernières ont été présentées par Frédéric Morin, le directeur adjoint de Philaposte, la filiale qui imprime et assure la diffusion des timbres.

Des NFT disposant d’un double numérique sur la blockchain Tezos

D’après Frédéric Morin, la décision de se lancer dans la production de timbres NFT a été motivée par les expériences réussies en la matière dans des pays comme l’Autriche, la Croatie et la Suisse. Il a ainsi annoncé que La Poste envisage de lancer officiellement une première série de 100 000 timbres NFT au prix unitaire de 8 euros le 7 février 2023.

Dans la pratique, chacun des timbres physiques concernés disposera d’un équivalent numérique unique qui lui est associé sur la blockchain Tezos. Ce jumeau NFT permettra principalement d’assurer l’authentification du timbre, et de conserver l’historique des actions qu’il subira.

Toutefois, le directeur adjoint de Philaposte a tenu à rassurer le public sur le maintien de la traditionnelle dimension artistique des timbres. Il a affirmé que l’objectif de cette innovation n’est pas de promouvoir la collection numérique au détriment des timbres physiques.

Il a même ajouté qu’une innovation technologique a été apportée à ces derniers, à savoir la microperforation. Par ailleurs, Frédéric Morin a précisé que la commercialisation des timbres NFT, qui seront transmis par courrier, se fera uniquement en ligne.  

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L’annonce de La Poste intervient moins d’un mois après l'ouverture de la NFT Factory dans le 4e arrondissement de Paris en face du Centre Pompidou. Le centre qui représentera la vitrine des NFT dans le pays aura la lourde mission de faire découvrir cette technologie au public français.

Présent à l’inauguration du centre, Jean-Noël Barrot, le ministre délégué à la Transition numérique a affirmé que la France a le potentiel nécessaire pour « devenir une plateforme européenne et mondiale des NFT ». À cet effet, il a d’ailleurs promis l’appui financier du gouvernement français à l’industrie locale des NFT, notamment à travers les fonds du plan d’investissement France 2030.