L'avènement de l'intelligence artificielle (IA) et des cryptomonnaies représente une révolution technologique majeure. Cependant, cette avancée vient avec son lot de défis. Actuellement responsables de près de 2% de la consommation électrique mondiale, ces technologies pourraient voir leur appétit énergétique augmenter d'ici quelques années selon l'Agence internationale de l'énergie (AIE).

L'explosion de la consommation d'énergie de l'IA et du mining crypto

L'AIE a récemment émis une alerte, mettant en garde contre la croissance rapide de la consommation d'électricité liée aux cryptomonnaies et à l'IA. Dans son rapport, l'agence prévoit une augmentation de plus de 30 % de la demande énergétique liée à ces deux technologies d'ici 2026.

En 2022, les centres de données dédiés à l'IA et au mining de cryptomonnaies ont déjà consommé 460 TWh, représentant près de 2 % de la demande totale. Cependant, cette consommation pourrait dépasser les 1 000 TWh dans les deux prochaines années d'après le rapport de l'AIE.

L'IA, en particulier, devrait connaître une croissance exponentielle de sa consommation, avec des applications telles que ChatGPT destinée à une consommation annuelle proche de 10 TWh. Aussi, bien que 54,5 % de l'énergie utilisée par le mining du bitcoin provienne de sources durables, le rapport indique que la consommation mondiale pour le mining crypto atteindra 160 TWh.

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Les énergies renouvelables comme solutions alternatives

La question de la consommation énergétique du mining de cryptomonnaies n'est pas nouvelle. Elle alimente le débat public depuis des années, oscillant entre critiques acerbes et défenses ferventes. L’activité a notamment été pointée du doigt comme un facteur de vol et de détournement d'électricité dans certains pays comme le Royaume-Uni.

Face à cette réalité, des questions cruciales se posent quant à la durabilité environnementale de ces technologies émergentes. Les chiffres inquiétants mis en avant par le rapport de l'AIE soulignent la nécessité d'une gestion proactive de la consommation d'énergie dans ces secteurs en expansion.

Le document offre cependant une lueur d'espoir en soulignant que les énergies renouvelables devraient devenir les principales sources d'énergie d'ici 2025. Ces dernières pourraient alors contribuer à la transition vers des émissions nettes nulles. Cela indique un virage positif malgré la croissance de la consommation d'énergie.

L'avertissement de l'AIE résonne comme un appel à l'action pour les acteurs des deux secteurs technologiques et les décideurs politiques. Face à une demande énergétique en pleine explosion, la nécessité d'une gestion plus durable et d'innovations technologiques moins gourmandes en énergie devient cruciale. Alors que le monde s'achemine vers un avenir de plus en plus numérisé, la question de l'équilibre entre progrès technologique et durabilité énergétique s'impose avec une urgence renouvelée.