Un groupe de hackers lié à la Russie a revendiqué l’attaque informatique massive contre X, qui a empêché des milliers d’utilisateurs d’accéder au réseau social. Cependant, les fonctionnalités de la plateforme ont été rétablies peu de temps après.
Le groupe de cybersécurité SpyoSecure a déclaré le 10 mars sur X que le collectif de hackers Dark Storm avait revendiqué l’attaque par déni de service distribué (DDoS) dans un message publié sur Telegram par son leader.
« Pour ceux qui se demandent pourquoi X (Twitter) était hors service, il était attaqué par l’équipe Dark Storm », a écrit SpyoSecure.
Source: SpyoSecure
Le canal Telegram de Dark Storm a été supprimé pour violation des conditions d’utilisation de la plateforme. Des captures d’écran partagées sur X montrent le groupe affirmant avoir « mis Twitter hors ligne », accompagnées d’images de tentatives de connexion échouées depuis plusieurs pays.
Ed Krassenstein, personnalité des réseaux sociaux et cofondateur de la marketplace NFTz.me, a déclaré dans un post sur X le 10 mars qu’il enquêtait également sur l’attaque et était en contact avec le leader de Dark Storm, qui a de nouveau revendiqué l’attaque.
« Il me dit que l’objectif de l’attaque était simplement de démontrer leur puissance, sans motivation politique », a expliqué Krassenstein.
Le groupe de pirates informatiques pro-palestinien Dark Storm est actif depuis 2023. Il entretient des liens avec la Russie et cible principalement les pays membres de l’OTAN.
Le propriétaire de la plateforme Elon Musk a confirmé que le réseau social avait été touché par une cyberattaque empêchant certains utilisateurs d'accéder au site le 10 mars.
Dans une interview accordée le même jour à Larry Kudlow sur Fox Business, Musk a affirmé avoir une idée approximative de l’origine des adresses IP des hackers.
« Nous ne savons pas exactement ce qui s’est passé, mais une cyberattaque massive a tenté de faire tomber le système X, avec des adresses IP provenant de la région ukrainienne. »
Cette attaque intervient alors que des violences ont eu lieu dans des usines Tesla aux États-Unis, dans le cadre d'un mouvement plus large intitulé « Take down Tesla », qui vise à protester contre le Département de l'efficacité gouvernementale (DOGE) de Musk, qui réduit les dépenses de nombreux départements gouvernementaux.
Musk a déclaré à Kudlow que, malgré les manifestations, il reste convaincu que DOGE « prend les bonnes décisions », car il élimine des dépenses que « très peu de contribuables jugeraient justifiées ».
Dans ce contexte tendu, l’action Tesla est en difficulté. Lors de la dernière séance, elle a chuté de plus de 15 % à 222 dollars, puis a encore perdu 3 % après la clôture, tombant à 215 dollars, selon Google Finance.
L'action Tesla a baissé lors de sa dernière séance boursière en raison des protestations suscitées par le département de l'efficacité gouvernementale d'Elon Musk. Source: Google Finance
L’action Tesla reste en hausse de 24 % sur un an, mais elle est encore loin de son record historique de 480 dollars atteint le 17 décembre 2024.
Ce n’est pas la première fois que X est victime d’une attaque DDoS. En août dernier, Musk avait déjà affirmé que des hackers avaient ciblé la plateforme peu avant son interview avec Donald Trump, alors candidat à la présidentielle américaine.