Mathew McDermott, chef division des actifs numériques de la banque Goldman Sachs, a déclaré il y a quelques jours que la banque souhaite explorer davantage des applications Blockchain. Dans ce contexte, son équipe aura besoin de talents supplémentaires et serait prête à renforcer ses effectifs.

Une mesure qui contraste avec les difficultés de l’industrie crypto

M. McDermott a affirmé qu'une telle mesure se justifie par le fait que la banque est « extrêmement favorable » à l’exploration des applications de la Blockchain. Il a tenu à prouver cela en rappelant que l'équipe actuelle compte près de 70 personnes contre 4 en 2020, lorsqu’il en a pris la direction.

Toutefois, une telle manœuvre a de quoi surprendre, puisque la banque s’est lancée dans une réduction massive d’emplois le mois dernier, en licenciant pas moins de 3200 employés. Par ailleurs, le secteur crypto dans son ensemble est secoué par des licenciements en masse après l’implosion de l'exchange FTX et le bear market de 2022.

Même si les prix des actifs crypto se sont récemment stabilisés, les embauches dans le domaine de la cryptomonnaie relèvent plutôt de l’exception. Cependant, la feuille de route présentée par M. McDermott, concernant les ambitions de Goldman Sachs en matière d’actifs numériques, semble justifier une telle décision.

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GS DAP permettrait d’acquérir plus facilement toute une gamme d’actifs financiers

En effet, Goldman Sachs dispose de sa propre blockchain, baptisée GS DAP, qui a été utilisée dans la vente d’obligations vertes numériques à Hong Kong. Elle a notamment servi à tokeniser 800 millions de dollars hongkongais d’obligations, permettant de réduire la durée de règlement de cinq jours à 24 heures.

À ce propos, M.McDermott a affirmé que GS DAP pourrait être utilisé pour tokeniser d’autres actifs tels que les produits dérivés, les parts de fonds, le capital-investissement. Il ajoute que la tarification et le règlement des actions ainsi que les introductions en bourse sont déjà assez efficaces.

Par ailleurs, M. McDermott a déclaré que l’intégration des principales transactions financières sur des blockchains publiques pourrait prendre du temps à cause des doutes des régulateurs.