Après en avoir longtemps parlé et débattu, nous y sommes enfin. Une échéance a été fixée s’agissant de la première proposition de réglementation mondiale applicable aux cryptos. Elle sera soumise aux entités du G20 en octobre 2022, soit d’ici quelques mois seulement. A quoi faut-il s’attendre ? Cette réglementation internationale va-t-elle protéger les investisseurs ? Ou bien pour enfin prendre le contrôle sur la sphère crypto ? Jusqu’où les mesures de régulation vont-elles aller ? 

Les pro-cryptos ainsi que les cryptos-sceptiques s’en donnent à coeur joie. D’ici octobre et les discussions du G20, toutes les hypothèses sont encore imaginables. Voici les grandes lignes à retenir de ce tournant historique. 

Une volonté d’encadrer les cryptos accélérée par le crash récent de leurs cours ?

En Anglais, on entend actuellement parler de « watchdog », et cela ne fait pas référence au célèbre jeu vidéo. Ce terme fait référence au chien de garde du G20, qui garde un œil constant sur ce qui se passe dans la sphère crypto. Ainsi que la manière d’y intervenir subtilement. 

Les institutions internationales n’ont jamais caché leur intention de réglementer les cryptos. Et un projet concret approche maintenant. Ce dernier est apparemment conforté par le récent krach des cours des cryptos. Un rapport de Reuters rapporte que le Bitcoin (BTC) a perdu près de 70% de sa valeur depuis son record de 69 000 dollars. Autre exemple avec le stablecoin Terra USD, qui s’est lui aussi complètement effondré. Limiter les pertes des investisseurs ainsi que les dégâts sur la stabilité économique des pays ont ainsi été érigés comme deux priorités. Et le G20 a été indiqué comme l’autorité la plus apte à répondre à cet appel. 

Accent mis sur les stablecoins

Dans le flot d’instabilité qui secoue la sphère crypto, les stablecoins semblent avoir retenu l’attention des équipes du G20. Plus précisément, c’est Terra (LUNA) et son effondrement qui ont sonné le signal d’alarme. Les banques centrales du G20 viseraient ainsi à surveiller et contrôler minutieusement les stablecoins. Cela pourrait aller jusqu’à l’emploi de mesures exécutives dans chaque juridiction respective, ainsi que des sanctions contre toute violation de la réglementation en vigueur. 

Est-ce la fin de la liberté habituellement propre aux cryptomonnaies ? Ces nouvelles règles vont-elles permettre de lutter contre la volatilité dangereuse des cryptos ? Ou plutôt supprimer l’essence même des monnaies numériques, avec un contrôle qui réside dans les mains seules des investisseurs ? Affaire à suivre en octobre.