Bien qu'ils n'aient plus leur popularité d'antan, les tokens non fongibles (NFT) présentent un intérêt particulier pour une institution comme le Musée d’Orsay. Cette dernière compte notamment faire de ces actifs numériques l’une des principales attractions de l’exposition Van Gogh, prévue du 3 octobre 2023 au 4 février 2024. Plus de détails dans la suite

Des NFT en guise de souvenirs numériques

Le Musée d'Orsay accueillera dans quelques jours l’exposition Van Gogh. À cette occasion, ce célèbre musée parisien prévoit de proposer à ses visiteurs des souvenirs numériques sous forme de NFT.

Cette innovation est rendue possible grâce au partenariat stratégique d’un an conclu avec la plateforme crypto Tezos. Cette dernière mettra à disposition la blockchain publique qu’elle exploite pour faciliter l’accès à ces objets numériques.

La conception de ceux-ci est le fruit des travaux de Kuru. Une plateforme collaborative des sites et des événements culturels. Elle propose aux visiteurs desdits sites et événements, des souvenirs numériques et leurs avantages associés.

Ceux attendus au Musée d’Orsay devraient être enthousiasmés par l’unicité des souvenirs numériques NFT proposés. Ils comprennent une reproduction de la dernière palette de l’artiste peintre du 19e siècle, Vincent Van Gogh. Des objets de collection, pouvant être appréciés via la réalité augmentée, sur des appareils mobiles, permettant ainsi un partage immersif.

« Nous sommes ravis d’offrir à nos visiteurs la possibilité d’emporter des souvenirs numériques de cette exposition exceptionnelle. Ces souvenirs uniques n’orneront pas leurs étagères, mais seront toujours à proximité, dans le coffre-fort de la mémoire de leur téléphone, de leur écran d’ordinateur ou de leur environnement domestique. », a déclaré Christophe Leribault, le président du Musée d’Orsay.

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Les musées français à la conquête de l’écosystème blockchain 

La collaboration entre le Musée d’Orsay et Tezos va au-delà des objets de collection numériques. Elle met en exergue l’éducation et la sensibilisation au Web 3.0, et constitue un moyen d’approfondir la compréhension de la technologie blockchain et sa pertinence pour l’art. L’initiative s’aligne sur un engagement plus large des musées français à embrasser l’art numérique, dans l’optique d’élever les NFT au même rang que les beaux-arts traditionnels.

« La frénésie récente autour des NFT a pu donner l’impression que l’art numérique venait de naître, alors qu’il existe depuis les années 1960 sous des formes très expérimentales qui n’ont pas été largement diffusées à l’époque. », explique notamment Philippe Bettinelli, conservateur au Centre Pompidou.

Il faut signaler que les musées qui tirent parti de la blockchain et des NFT peuvent offrir aux mécènes des expériences uniques. Ils participent ainsi à l’adoption plus large de ces technologies dans l’écosystème artistique.