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Luc José AdjinacouLuc José Adjinacou

Ethereum établit un nouveau record de transactions sans faire exploser les frais

Le réseau Ethereum prouve sa scalabilité en traitant un volume record à bas coût, grâce à la mise à jour Fusaka et des frais divisés par 1 000.

Ethereum établit un nouveau record de transactions sans faire exploser les frais
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Ethereum vient de franchir une étape clé de son évolution. En l’espace d’une seule journée, le réseau a enregistré plus de 2,2 millions de transactions, un chiffre jamais atteint jusqu’à présent sur la couche principale. Et ce, sans que les frais ne flambent, bien au contraire. Une situation qui illustre les avancées techniques du protocole et la montée en puissance de son usage.

Un volume inédit sur le réseau principal d’Ethereum

Le 30 décembre 2025, Etherscan a recensé 2 302 169 transactions sur Ethereum, battant ainsi le précédent record de 1,9 million. Ce pic d’activité s’est produit sur la blockchain de couche 1, celle qui gère les opérations les plus fondamentales du réseau. Autrement dit, les utilisateurs ont massivement interagi directement avec la blockchain principale, plutôt que de passer par des solutions secondaires.

Fait notable, ce pic de volume n’a pas entraîné de hausse des frais. Au contraire, le coût moyen par transaction est resté autour de 0,17 $, selon les données de la plateforme d’analyse Dune. Un contraste frappant avec les niveaux de mai 2022, où une transaction Ethereum pouvait coûter plus de 200 $ lors des périodes de congestion.

Cette évolution reflète un changement structurel dans la gestion du trafic et la performance du réseau. Là où Ethereum avait été critiqué pour ses frais prohibitifs, il semble aujourd’hui capable d’encaisser une forte demande tout en maintenant des coûts accessibles.

Améliorations techniques et regain d’attractivité pour Ethereum

Ces résultats ne sont pas le fruit du hasard. Ils s’expliquent en grande partie par les récentes mises à jour du protocole. En mai, la mise à jour Pectra a optimisé la gestion des validateurs. Mais c’est surtout la mise en œuvre du hard fork Fusaka, en décembre, qui a eu un impact direct sur la capacité du réseau.

Grâce à cette dernière évolution, la limite de gas par bloc a été relevée de 45 millions à 60 millions, permettant ainsi à chaque bloc d’intégrer davantage de données et donc de transactions. Ce changement technique augmente la scalabilité d’Ethereum sans compromettre la sécurité ni la décentralisation.

Ce nouvel environnement technique stimule également l’innovation côté développement. Au quatrième trimestre 2025, plus de 8,7 millions de nouveaux smart contracts ont été déployés sur Ethereum, selon Contract Library. Ce chiffre reflète une confiance croissante des développeurs dans la plateforme, renforcée par des conditions d’exécution plus efficaces.

Alors que les solutions de couche 2 (comme Arbitrum, Optimism ou Base) s’étaient imposées comme des alternatives aux frais élevés, le retour d’une couche 1 plus performante redonne à Ethereum un rôle central dans l’écosystème.

Ethereum démontre ici sa capacité à évoluer pour répondre aux attentes de ses utilisateurs et développeurs. Le réseau parvient à concilier volume élevé, accessibilité financière et robustesse technique, ce qui constitue une avancée majeure dans sa quête de scalabilité. Dans ce contexte, il sera intéressant d’observer si cette tendance se confirme au fil des prochains trimestres — et si Ethereum peut maintenir cet équilibre fragile, essentiel à son adoption globale.