Le départ soudain d'Ahmad Shadid, co-fondateur et PDG d'io.net, a semé la confusion au sein de la communauté des investisseurs. À seulement deux jours du lancement tant attendu du token de l'entreprise, cette décision soulève des questions. Shadid affirme que son départ n'a aucun lien avec les récentes allégations à son encontre, mais l'incertitude plane. Quels secrets se cachent derrière cette annonce précipitée ?
Une démission pour le bien de l’entreprise ?
Ahmad Shadid, visage emblématique de la croissance fulgurante d’io.net, a annoncé son départ le 9 juin via un message posté sur X. Dans ce message, il affirme que son retrait de la direction vise à permettre à l’entreprise de poursuivre son développement sans distractions.
$IO Nation, Today I am stepping down as the CEO of https://t.co/pI9FcfdM87, effective immediately. https://t.co/pI9FcfdM87 has grown to be one of the fastest growing decentralized AI companies in the world. After careful consideration, I have decided that it is in the best…
— SHADID | $IO™ (@shadid_io) June 9, 2024
Il y évoque des allégations concernant son passé mais ne les détaille pas, laissant ainsi planer le doute et alimentant les rumeurs.
Shadid a toutefois insisté sur son engagement envers io.net, en annonçant qu’il allait faire don d’un million de tokens IO à la fondation Internet of GPUs de l’entreprise. Cette action, selon lui, est destinée à renforcer l’écosystème de l’entreprise et à montrer sa gratitude envers la communauté et les partenaires qui ont soutenu io.net jusqu’ici.
Mais ces assurances n'ont pas suffi à apaiser les critiques. Certains observateurs de l'industrie, comme le célèbre commentateur badenglishtea, n'hésitent pas à qualifier ce départ de « suspect » et à exprimer leurs craintes que Shadid ne profite de l'occasion pour vendre ses tokens et disparaître.
Les allégations mentionnées par Shadid concernent notamment des accusations de tromperie sur le nombre de puces GPU réellement disponibles sur le réseau d’io.net, fournisseur d'infrastructures décentralisées (DePIN) basé sur Solana. En effet, l’entreprise a été victime d’une attaque le 28 avril, réduisant temporairement le nombre de connexions GPU actives de 600 000 à 10 000.
Cette baisse drastique a soulevé des questions sur la transparence et la gestion de l’infrastructure par l’équipe dirigeante.
Bien que Shadid ait affirmé que ses tokens IO sont soumis à une période de blocage de quatre ans, certains investisseurs restent sceptiques quant à ses intentions réelles.
Une nouvelle ère pour io.net et la crypto IO
Avec le départ d’Ahmad Shadid, c’est Tory Green, ancien directeur des opérations et co-fondateur, qui reprend les rênes d’io.net.
Dans son premier message en tant que PDG, Green a réitéré l’engagement de l’entreprise à devenir le plus grand réseau de calcul décentralisé pour l’intelligence artificielle. Il a également rassuré la communauté sur la stabilité de l’entreprise et sur son avenir prometteur.
I am honored to step into the role of CEO for https://t.co/OigQQimgcD, effective immediately.
— tory.io 🦾 (@MTorygreen) June 9, 2024
Under @shadid_io 's leadership, https://t.co/OigQQimgcD has grown into one of the fastest growing AI companies in the world.
Going forward, we will continue to execute on the vision… https://t.co/12vRHJTMRG
Green a souligné que l’entreprise avait déjà intégré environ 20 000 GPU prêts à l’emploi et qu’elle servait des charges de travail complètes en matière d’inférence et de formation de modèles pour plusieurs entreprises spécialisées en IA.
Parmi elles, des noms comme WonderAI, Krea et Leonardo se démarquent, illustrant le potentiel et l’attractivité du réseau d’io.net.
Le lancement de la crypto IO, prévu pour le 11 juin, est vu comme une étape cruciale pour l’expansion de l’entreprise. Selon Green, cette introduction en bourse du token marquera le début d’une nouvelle phase de croissance, avec un accent particulier mis sur l’acquisition et la fidélisation des fournisseurs ainsi que sur l’intégration de nouveaux clients.
La vision de Green pour io.net est ambitieuse. Il envisage un monde où les produits d’IA de la prochaine décennie seront construits sur des plateformes ouvertes et sans permission, accessibles à tous.
Cette approche pourrait combler les lacunes structurelles actuelles et permettre une distribution plus équitable des ressources de calcul, dont la demande devrait atteindre environ 100 milliards de dollars en 2024.
Green a également promis de dévoiler d'autres changements au sein de l'équipe dirigeante dans les prochains jours, ce qui pourrait apporter davantage de stabilité et de clarté à l’entreprise en ces temps de transition.
Le départ inattendu d'Ahmad Shadid marque un tournant pour io.net. Le futur de l'entreprise repose désormais sur les épaules de Tory Green et sur la confiance de ses investisseurs et partenaires.