La PDG de Custodia Bank, Caitlin Long, a critiqué les régulateurs et les législateurs de Washington D.C. pour leur « répression malavisée » du secteur de la crypto, et pour avoir ignoré ses avertissements concernant une « fraude » majeure qui aurait été menée par des entités aujourd'hui en faillite.

Dans un article de blog du 17 février intitulé Honte à Washington, DC pour avoir tiré sur un messager qui a averti de la débâcle des cryptomonnaies, Mme Long s'en prend au gouvernement pour son approche de la réglementation des cryptomonnaies, qui ne protège pas les investisseurs et aliène les bons acteurs du secteur :

« La répression malavisée de Washington ne fera que repousser les risques dans l'ombre, laissant les régulateurs jouer au jeu de la taupe alors que les risques surgissent continuellement dans des endroits inattendus. »

Mme Long a souligné qu'avec sa société de garde d'actifs numériques, elle a « dénoncé le mauvais côté de la crypto tout en essayant de construire une alternative légale et conforme qui relègue les escroqueries à la poubelle. Mais [...] la plupart des décideurs d'aujourd'hui semblent vouloir tuer les innovateurs de haute intégrité. »

La PDG de Custodia Bank a affirmé que ses efforts pour travailler avec les agences gouvernementales lui ont finalement été renvoyés en pleine figure, lorsqu'elle a raconté la série de démêlés négatifs que son entreprise a eus ces derniers temps.

« Custodia a été attaquée simultanément par la Maison Blanche, le Conseil des gouverneurs de la Réserve fédérale, la Fed de Kansas City et le sénateur Dick Durbin (qui a confondu notre banque non endettée, 100 % liquide et solvable avec FTX dans un discours au Sénat). », a-t-elle déclaré, ajoutant que :

« Custodia a essayé d'être réglementée au niveau fédéral - le résultat même que les décideurs politiques bipartisans prétendent vouloir. Pourtant, Custodia s'est vu opposer un refus et est maintenant dénigré pour avoir osé franchir la porte d'entrée. »

Ses sentiments font écho à ceux de personnalités telles que le PDG de Coinbase, Brian Armstrong, qui a suggéré à plusieurs reprises que des agences telles que la Securities and Exchange Commission (SEC) ont réagi froidement aux efforts de son entreprise pour maintenir un dialogue de bonne foi.

Plus tôt ce mois-ci, Armstrong a également critiqué le manque de clarté réglementaire aux États-Unis, et ce qui semble être une approche de « réglementation par l'application », suite à la décision de la SEC de fermer les services de staking de Kraken le 9 février.

« Les régulateurs et les législateurs d'aujourd'hui à Washington sont sans doute embarrassés de ne pas avoir réussi à arrêter les criminels de la crypto. Washington exige des scalps. », a écrit Long dans l'article de blog, ajoutant que :

« Les appels à une répression aujourd'hui proviennent de bon nombre des mêmes décideurs politiques qui ont été charmés par les fraudeurs. Dans un virage à 180 degrés, ils jettent maintenant le bébé avec l'eau du bain. »

Des avertissements ignorés

Sur Twitter, Mme Long a également laissé entendre que, bien avant l'implosion de plusieurs entreprises de cryptomonnaies en 2022, elle et de nombreuses autres personnes avaient tenté d'avertir Washington et « d'aider les forces de l'ordre à mettre fin » aux fraudes majeures, mais en vain.

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Long a révélé publiquement pour la première fois qu'elle avait « remis aux forces de l'ordre des preuves de crimes probables » commis par une société de cryptomonnaies anonyme « des mois avant que cette société n'implose et ne colle ses millions de clients avec des pertes ».

1/ IL EST TEMPS POUR MOI DE RÉVÉLER CERTAINES CHOSES. Je viens de publier un article Honte à Washington, DC pour avoir tiré sur un messager qui a averti de la débâcle des cryptomonnaies. Le lien vers le post est ici : https://t.co/yTWWrEk3Os pic.twitter.com/rbo21DzOv3- Caitlin Long ⚡️ (@CaitlinLong_) 17 février 2023

Jesse Powell, cofondateur et PDG de Kraken, a répondu au fil Twitter de Long et a corroboré ses déclarations en affirmant : « Je ne peux pas vous dire à quel point il est exaspérant d'avoir attiré l'attention des régulateurs sur des signaux d'alarme massifs et des activités manifestement illégales pour qu'ils ignorent ces problèmes pendant des années. »