Dix ans après la genèse d’Ethereum (ETH), deux portefeuilles historiques liés à son lancement viennent de se réveiller. Ces mouvements rares attirent l’attention des analystes, en pleine période de transition technologique pour le réseau. Que révèlent ces transactions sur les dynamiques d’Ethereum et les perspectives de son écosystème ?
Des portefeuilles de l’ère “Genesis” réapparaissent sur la blockchain
Le 7 juillet 2025, deux adresses Ethereum créées lors du lancement initial du réseau en 2015 ont effectué leur premier mouvement depuis 3 630 jours. Chacun de ces portefeuilles détenait 570 ETH, pour un total de 1 140 ETH transférés — soit environ 2,9 millions de dollars au cours actuel.
Ces adresses “Genesis” ont été identifiées grâce à leur historique de transaction, toutes marquées du tag “GENESIS” sur Etherscan. Il s’agit de comptes créés durant la phase dite “Frontier”, correspondant au tout premier stade opérationnel d’Ethereum.
Depuis cette époque, la valeur de l’ETH a enregistré une progression de plus de 89 400 %. Ce bond historique souligne à la fois la longévité du réseau et la confiance initiale de certains investisseurs ayant choisi de conserver leurs actifs pendant près d’une décennie sans les déplacer.
Ce phénomène n’est pas isolé. On assiste à une multiplication des réveils de portefeuilles dits “dormants” sur plusieurs blockchains. En avril 2024, des portefeuilles liés à l’ère Satoshi de Bitcoin avaient également transféré des fonds d’une valeur de 44 millions de dollars, après plus de 10 ans d’inactivité. Ces événements nourrissent l’intérêt pour les stratégies de conservation à long terme dans l’écosystème crypto.
Entre avancées technologiques et regain d’activité : Quel avenir pour Ethereum ?
Ce regain d’activité des anciens portefeuilles survient à un moment charnière pour Ethereum. Le réseau a récemment déployé sa mise à jour “Pectra” en mai 2025, introduisant des innovations significatives. Parmi elles : l’intégration des “smart accounts”, l’amélioration de la scalabilité, un système de staking repensé et des optimisations d’exécution des smart contracts.
Ces évolutions ont eu un effet notable sur le marché. Le prix de l’ETH est passé d’environ 1 812 à plus de 2 540 dollars après le déploiement de l’upgrade. Cette dynamique technique renforce l’attrait du réseau, tant pour les développeurs que pour les investisseurs.
Parallèlement, Vitalik Buterin et le chercheur Toni Wahrstätter ont proposé une nouvelle limite de gaz à 16,77 millions d’unités par transaction. Ce plafond vise à stabiliser les frais de réseau, garantir une meilleure prévisibilité des coûts pour les utilisateurs et préserver la résilience d’Ethereum face à une adoption croissante.
Ainsi, la réactivation des portefeuilles “Genesis” peut être interprétée comme un signal de confiance renouvelée dans l’avenir du projet. Elle s’inscrit dans une trajectoire où les innovations techniques renforcent l’utilité du réseau, tandis que les détenteurs de longue date réévaluent leurs positions à la lumière de ces transformations.