Le Japon a toujours été un leader dans l'industrie technologique. Il est donc logique que, compte tenu des tendances actuelles dans ce domaine, le mouvement Cool Japan intègre le Web3 pour renforcer son initiative. L'intégration du Web3 dans le mélange des aspects de culture populaire du mouvement pourrait s'avérer un atout pour la mission, mais cette démarche n'a pas encore été mise en œuvre par le mouvement dirigé par le gouvernement.
Le Web3 étant encore une grande inconnue en ce qui concerne ses capacités et ses perspectives d'avenir, il est compréhensible que le gouvernement ne l'ait pas encore associé à son initiative visant à faire entrer le Japon dans l'avenir technologique, et à faire connaître la culture japonaise dans d'autres régions du monde, mais cela augmenterait certainement le potentiel dans de nombreux domaines.
La création de Cool Japan
Si la culture japonaise est si populaire dans d'autres pays, il est compréhensible que certains ne comprennent pas pourquoi le gouvernement a ressenti le besoin de créer l'initiative Cool Japan en premier lieu. Mais ce n'est pas parce qu'une chose est connue ou populaire qu'elle est nécessairement florissante.
En fin de compte, Cool Japan a été créé pour promouvoir des attitudes positives à l'égard du Japon, augmenter les ventes de produits japonais dans le monde et promouvoir le tourisme. La mission du mouvement, énoncée dans sa proposition, est que le Japon, en tant que pays, apporte des solutions créatives aux défis du monde. L'objectif n'a jamais été de simplement promouvoir le pays comme un endroit cool où il fait bon vivre, mais d'exprimer également que le Japon peut offrir des idées utiles au reste du monde.
Le pays est connu pour son influence sur la culture populaire ainsi que pour sa stabilité politique et son innovation constantes. Mais si le Japon a une économie forte, il est confronté à d'autres problèmes, tels que le vieillissement de la société, la perte des communautés et les problèmes environnementaux et énergétiques.
Pour mener à bien la mission du pays, la stratégie Cool Japan comporte trois étapes : promouvoir la croissance intérieure, connecter le Japon et les autres pays, et faire du Japon un pays qui aide le monde. Chaque étape a ses propres missions, établies pour atteindre l'objectif global, et de nombreuses organisations gouvernementales participent à la promotion de l'initiative, comme le ministère des Affaires étrangères, le ministère de l'Agriculture, des Forêts et de la Pêche, et même le Conseil de promotion du mouvement Cool Japan.
Le succès du mouvement dans un passé récent n'est pas totalement connu, mais ce que l'on sait, c'est qu'à mesure que les industries évoluent et que les temps changent, la stratégie devrait en faire autant, créant ainsi un plus grand potentiel de succès à l'avenir.
La culture japonaise est populaire à l'étranger depuis des décennies sans que cela ne ralentisse. Des dessins animés aux mangas en passant par la cuisine et les vêtements traditionnels japonais, tout s'est répandu et a influencé d'autres régions du monde, notamment les États-Unis. Le gouvernement japonais a perçu cette tendance et son potentiel. Ce potentiel s'est transformé en action et a donné naissance à l'initiative Cool Japan, qui a été créée pour promouvoir les produits culturels et les technologies japonaises dans le monde entier, dans le but d'accroître les exportations culturelles du pays.
L'état actuel du Web3 au Japon
Si le Japon n'est pas à la pointe du Web3, il est certainement en avance sur de nombreux autres pays.
Whiplus Wang, responsable de la conférence crypto japonaise IVS Crypto, a expliqué à Cointelegraph où en est le Japon en matière de Web3, et si le mouvement Cool Japan prévoit d'intégrer le Web3 dans son initiative de promotion du pays.
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Alors que M. Wang a déclaré que Cool Japan n'a aucun rapport avec le Web3, le Premier ministre Fumio Kishida met en avant un effort pour augmenter l'adoption de cette technologie par le Japon.
« À l'heure actuelle, il y a trois politiques en place. La première consiste à taxer les entreprises, ce qui a poussé de nombreuses entreprises Web3 à quitter le Japon pour s'installer dans d'autres pays, comme Singapour. Mais je pense que cela va bientôt changer. Ils veulent créer un meilleur environnement pour que le Japon puisse accueillir ce type d'entreprises. », a expliqué M. Wang
Selon lui, il semble que le Web3 progresse lentement au niveau du gouvernement, mais beaucoup plus rapidement au niveau des communautés. Le gouvernement est encore en train de comprendre ce qu'est le Web3 et ce que les cryptomonnaies et les blockchains peuvent faire, donc le mouvement à cet égard est lent.
Utilisation généralisée des NFT
Cependant, au niveau communautaire, ce que le Japon fait avec les tokens non fongibles (NFT) et le Web3 est largement en avance sur la courbe. Quelques lycées dispensent des cours sur les NFT et le Web3, certaines organisations autonomes décentralisées enseignent les bases du Web3 aux particuliers, et il existe même des politiques spéciales qui intègrent les NFT.
« Au Japon, il existe une politique spéciale appelée Hometown Tax. Avec cette politique, vous pouvez choisir la région à laquelle vous voulez payer vos impôts, ce n'est pas forcément celle où vous vivez. Lorsque vous payez l'impôt à une région, vous recevez un cadeau en retour, quelque chose de spécial pour la région, comme un bien qu'elle est connue pour fournir. Les régions qui n'ont rien de spécial distribuent des NFT. Certains d'entre eux sont des coupons pour des restaurants locaux ou quelque chose de similaire. », a expliqué M. Wang
Si cette politique était modifiée de manière à permettre les échanges avec des personnes en dehors du Japon, cela pourrait très bien être une tactique utilisée par Cool Japan pour attirer les touristes de l'étranger, tout comme il attire actuellement le tourisme au Japon.
Une grande partie de ce que le Japon fait avec le Web3 et les cryptomonnaies est interne, mais il y a un marché spécial qui vend des NFT à l'étranger - les animes.
L'anime est un aspect de la culture japonaise qui est devenu populaire dans le monde entier et qui compte de nombreux fans fidèles. Certaines entreprises liées à l'industrie des animes ont lancé des NFT qui ont été immédiatement achetés par des clients à l'étranger.
Selon M. Wang, « ces entreprises essaient d'utiliser les NFT pour attirer des revenus de l'étranger plutôt que du Japon, parce que le taux des personnes au Japon qui possèdent un portefeuille est vraiment faible ».
Il s'agit d'une autre tactique que le mouvement Cool Japan pourrait intégrer pour accroître sa visibilité en tant que pays, et en tant que leader dans le secteur, en combinant les aspects de la culture pop que les gens du monde entier aiment avec l'innovation que l'on ne peut trouver qu'avec le Web3.
Perspectives d'avenir
Pour que le mouvement Cool Japan puisse intégrer de manière réaliste la technologie et le Web3, le Japon aura probablement besoin d'une mise en œuvre sociale plus large. Sagawa Kohei, un promoteur du projet et de la communauté Symbol/NEM, a déclaré à Cointelegraph que le processus pourrait être lent.
« Les blockchains donnent plus de pouvoir aux individus et aux créateurs, surtout par rapport au Web2. La transparence est censée garantir l'authenticité du contenu, de sorte que vous saurez son histoire, qui l'a fabriqué, qui l'a acheté, etc. Elle est encore en développement et n'est pas largement reconnue dans la société. La plupart des gens ne savent même pas ce que c'est. La mise en œuvre sociale augmentera, mais petit à petit. », a déclaré M. Kohei.
Si les acteurs du secteur (ou du moins ceux qui sont au courant) sont peu nombreux, leur nombre ne cesse de croître, et on peut en dire autant de la base de connaissances du Web3 au Japon. M. Kohei a déclaré qu'un certain nombre de services acceptent actuellement les paiements en cryptomonnaie, et que le gouvernement travaille sur la réglementation et la taxation.
Alors que le Japon continue d'avancer dans sa législation sur la crypto et le Web3, et que le gouvernement en apprend davantage sur ce qu'il peut faire pour le pays dans son ensemble, il sera intéressant de voir comment les entreprises vont intégrer le Web3 dans leurs pratiques commerciales. Une fois que cela aura décollé, le mouvement Cool Japan aura de plus en plus de chances de réussir. Mais même si le mouvement lui-même ne crée pas de relation avec l'industrie technologique, le Web3 pourrait très bien permettre au Japon d'atteindre les objectifs qu'il s'est fixés.