Jusqu’ici, la Securities and Exchange Commission (SEC) des États-Unis s’est montrée réticente à l’idée d’approuver les ETF au comptant sur l'ether (ETH). Pourtant, l’agence de réglementation a déjà autorisé le lancement des ETF Bitcoin au comptant sur le marché. Trouvant cette situation injuste, la société de technologie blockchain ConsenSys s’est donc adressée à la SEC pour lui expliquer les qualités de l’ETF au comptant sur l'ether.

L’ETF au comptant sur l'ether serait plus sûr que l’ETF Bitcoin au comptant

Quelques mois après avoir rendu son portefeuille MetaMask interopérable, Consensys met en avant les qualités des ETF au comptant sur l'ether. En effet, la société de technologie blockchain a déposé une lettre auprès de la SEC pour présenter les points forts du Proof-of-Stake (PoS) qui sous-tend Ethereum. Selon elle, les préoccupations de l’agence de réglementation concernant ce mécanisme de consensus sont « totalement dénuées de fondement ».

Consensys a expliqué que la blockchain Ethereum n’est pas sujette à la manipulation et à la fraude avec le PoS. Bien au contraire, elle serait beaucoup plus sécurisée que Bitcoin. « En fait, le consensus PoS d’Ethereum atteint et dépasse même la sécurité du Proof-of-Work (PoW) de Bitcoin, qui sous-tend les ETF basés sur le bitcoin qui ont déjà été approuvés sur le marché par la SEC. », a déclaré la société technologique.

Par ailleurs, Consensys a mis en avant le fait que la communauté de développeurs actifs d’Ethereum est plus large que celle de Bitcoin. Elle a ajouté que le PoS consomme moins d’énergie et est plus respectueux de l’environnement que le PoW.

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La robustesse d’Ethereum : Un atout non négligeable

Consensys est allé plus loin en suggérant que la blockchain Ethereum est plus difficile à attaquer que le réseau Bitcoin. Elle a évoqué le concept de "Byzantine fault tolerance" (BFT) qui indique le nombre minimum de validateurs nécessaires pour fonctionner honnêtement pour l’intégrité du réseau.

Le seuil de BFT est de 33 % pour Ethereum et de 50 % pour Bitcoin. Toutefois, il est plus coûteux de contrôler les 34 % des nœuds nécessaires pour compromettre le réseau Ethereum que de contrôler 51 % des nœuds Bitcoin. En effet, l’obtention des 34 % de validateurs actifs a un coût plus élevé que l’acquisition des 51 % des nœuds Bitcoin.

Consensys a donc invité la SEC à reconnaître les garanties avancées inhérentes à la conception d’Ethereum et à approuver les ETF au comptant sur l’ether sur cette base. Elle rejoint ainsi les différents émetteurs d’ETF qui espèrent que le régulateur permettra aux investisseurs de profiter autrement des performances d’Ethereum et de sa crypto native.