Suite à l’interdiction du staking sur l’exchange crypto Kraken par la Securities and Exchange Commission (SEC), les réactions ne se sont pas fait attendre. L’exchange de cryptomonnaies Coinbase s’est particulièrement exprimé sur la décision, et se dit prêt à défendre ses services de staking devant les juridictions américaines.

La défense préventive de Coinbase

Dans un message publié sur Twitter le 12 février, le PDG de Coinbase, Brian Armstrong a fait savoir que les services de staking de son exchange ne sont pas identiques à ceux de Kraken. À l’en croire, le staking sur Coinbase ne correspond pas à un titre et il serait disposé à le soutenir devant les tribunaux américains.

Dans sa publication, Brian Armstrong a affirmé à ce sujet : « Les services de staking de Coinbase ne sont pas des titres. Nous nous ferons un plaisir de défendre cela devant les tribunaux si nécessaire. » Il est soutenu dans sa position par le directeur juridique de la société, Paul Grewal, qui a déclaré que « le staking n'est pas un titre en vertu de la loi américaine sur les valeurs mobilières ni selon le test de Howey ».

À lire également : L'interdiction du staking crypto aux États-Unis serait une mauvaise idée selon le PDG de Coinbase

Il s’est également insurgé contre la politique de la SEC qui risquerait d’après lui d’exposer les clients américains à plus de risques :

« Essayer de superposer la législation sur les valeurs mobilières à un mécanisme comme le staking n'aide pas du tout les clients, et impose plutôt des mandats inutilement agressifs qui empêcheront les consommateurs américains d'accéder aux services crypto de base et les pousseront vers des plateformes basées à l'étranger qui sont non réglementées. »

Le cas de l’exchange Kraken

Selon les conclusions de la Securities and Exchange Commission en date du 9 février, Kraken doit suspendre le staking sur sa plateforme. Il doit aussi payer une somme de 30 millions de dollars en guise d’amende. La SEC justifie sa décision par le fait que l’exchange n’a pas « enregistré l'offre et la vente de son programme de staking de cryptomonnaies en tant que service ».

La décision de la Securities and Exchange Commission est très controversée, même au sein de son équipe. Hester Peirce, commissaire à la SEC, n’a pas caché son désaccord dans une publication en faisant valoir que l’« utilisation de mesures d'application pour dire aux gens quelle est la loi dans une industrie émergente n'est pas une façon efficace ou juste de réglementer. »