Le plus grand exchange de cryptomonnaies américain Coinbase a été révélé comme étant l'entreprise mystérieuse qui a contracté le premier prêt de Wall Street adossé à des bitcoins auprès de Goldman Sachs.

Goldman Sachs gère 2 500 milliards de dollars d'actifs en 2021.

Bloomberg a rapporté mardi que le prêt adossé au bitcoin émis par Goldman avait été souscrit par Coinbase comme un moyen d'approfondir les liens entre le monde de la crypto et de la tradfi, le responsable de Coinbase Institutional Brett Tejpaul déclarant que :

« Le travail de Coinbase avec Goldman est une première étape dans la reconnaissance de la cryptomonnaie comme garantie qui approfondit le pont entre les économies fiat et crypto. »

La valeur en dollars du prêt n'a pas été divulguée, mais elle était garantie par une partie des avoirs totaux de Coinbase, soit 4 487 bitcoins, qui valent environ 170 millions de dollars aujourd'hui. Le prêt est assorti d'une gestion des risques en 24 heures, mais il oblige Coinbase à compléter sa garantie en bitcoins si les prix baissent trop.

Alors que les prêts adossés à des bitcoins et autres cryptomonaies sont monnaie courante dans l'industrie de la crypto, notamment sur les protocoles de finance décentralisée (DeFi), ils sont une curiosité dans la finance traditionnelle où la cryptomonnaie est considérée comme trop risquée et volatile comme garantie.

Cependant, la société de gestion d'actifs Arca a écrit dans un article de blog du 2 mai que les emprunteurs potentiels recherchent davantage d'options de ce type. Elle a déclaré : « [Ce prêt] démontre la volonté des institutions d'utiliser de nouveaux outils avec d'anciennes techniques. »

« Il est bien plus probable que Goldman constate une forte demande pour ce type de transaction et qu'elle ne fait que tâter le terrain avant de faire un plus gros coup d'éclat. »

La nouvelle du prêt adossé à des bitcoins a suscité des commentaires sur Twitter. Concernant le prêt, Preston Pysh, podcasteur Bitcoin, a tweeté mercredi : « Pas étonnant que la SEC embauche des gens. »

Armstrong sur les médias sociaux

Pendant ce temps, le PDG de Coinbase, Brian Armstrong, a exposé sa vision de la liberté d'expression rendue possible par les plateformes de médias sociaux décentralisés. Il a déclaré au Milken Institute le 2 mai que, sous la houlette du nouveau propriétaire Elon Musk, Twitter a l'occasion « d'adopter essentiellement l'utilisation d'un protocole décentralisé » sur lequel la plateforme pourrait fonctionner.

« Je pense que la liberté sous toutes ses formes mérite d'être défendue et la crypto, en grande partie, concerne la liberté économique. La liberté d'expression est une autre version. »

Armstrong pense qu'une plateforme de médias sociaux décentralisée permettrait aux créateurs de contenu d'établir leurs propres politiques de modération et que l'accès à tous les contenus serait démocratisé plutôt qu'ordonné par des algorithmes. Cela empêcherait certains flux de contenu d'être étouffés sur une plateforme et permettrait aux utilisateurs de voir ce qu'ils choisissent de voir.

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Si Twitter ne saisit pas l'occasion, M. Armstrong souligne que des équipes travaillent déjà sur des plateformes de médias sociaux décentralisées, qu'il a appelées DeSo, où les utilisateurs peuvent posséder leur propre identité sur la plateforme.

Le fondateur de Twitter, Jack Dorsey, travaille depuis 2019 sur une plateforme de médias sociaux décentralisée appelée Bluesky, qui fonctionne indépendamment de Twitter. Bluesky vise à favoriser l'adoption d'une technologie où « les créateurs ont le contrôle des relations avec leur public, et les développeurs ont la liberté de construire ».