Selon le PDG de News Corp Australia, les créateurs d'applications basées sur l'intelligence artificielle (IA) devraient payer pour les informations et les contenus utilisés pour améliorer leurs produits.

Dans un éditorial publié le 2 avril dans The Australian, Michael Miller a appelé les « créateurs de presse et de contenus originaux » à éviter les erreurs du passé qui ont « décimé leurs industries », en permettant aux entreprises technologiques de tirer profit de l'utilisation de leurs articles et de leurs informations sans compensation.

Les chatbots sont des logiciels qui ingèrent des nouvelles, des données et d'autres informations pour produire des réponses à des requêtes qui imitent la parole humaine écrite ou parlée, le chatbot ChatGPT-4 de la société d'IA OpenAI étant le plus connu d'entre eux.

Selon M. Miller, l'essor rapide de l'IA générative représente une autre initiative des puissantes entreprises numériques visant à développer « une nouvelle mine d'or pour maximiser les revenus et les profits en s'appropriant le contenu créatif d'autres personnes sans les rémunérer pour leur travail original ».

Prenant l'exemple d'OpenAI, M. Miller a affirmé que l'entreprise avait « rapidement établi une activité » d'une valeur de 30 milliards de dollars en « utilisant le contenu original et la créativité d'autrui sans rémunération ni mention d'origine ».

Le gouvernement fédéral australien a mis en œuvre le Code de négociation des médias d'information en 2021, qui oblige les plateformes technologiques en Australie à payer les éditeurs de presse pour le contenu d'actualité mis à disposition ou lié à leurs plateformes.

Selon M. Miller, des lois similaires sont nécessaires pour l'IA, afin que tous les créateurs de contenu soient rémunérés de manière appropriée pour leur travail.

« Les créateurs méritent d'être récompensés pour leur travail original utilisé par des moteurs d'IA qui s'approprient le style et le ton non seulement des journalistes, mais aussi (pour n'en citer que quelques-uns) des musiciens, des auteurs, des poètes, des historiens, des peintres, des cinéastes et des photographes. »

Plus de 2 600 leaders technologiques et chercheurs ont récemment signé une lettre ouverte appelant à une pause temporaire dans le développement de l'intelligence artificielle (IA), craignant des « risques profonds pour la société et l'humanité ».

Dans le même temps, l'organisme italien de surveillance chargé de la protection des données a annoncé le blocage temporaire de ChatGPT, et a ouvert une enquête sur des violations présumées des règles de confidentialité des données.

M. Miller estime en outre que les créateurs de contenu et les entreprises spécialisées dans l'IA peuvent tous deux bénéficier d'un accord, plutôt que d'un blocage ou d'une interdiction pure et simple de la technologie.

Je respecte les préoccupations, mais je ne signerai pas cet accord. Les LLM ne deviendront pas des AGI. Ils présentent des risques sociétaux, comme beaucoup d'autres choses. Ils ont également un grand potentiel pour le bien. La pression sociale pour ralentir la recherche et le développement devrait se limiter aux armes biologiques, aux armes nucléaires, etc. et non à des cas complexes comme celui-ci. - Ben Goertzel (@bengoertzel) 29 mars 2023

Il a écrit qu'avec des « garde-fous appropriés », l'IA a le potentiel de devenir une ressource journalistique précieuse. Elle peut aider à créer du contenu, « rassembler les faits plus rapidement », aider à publier sur de multiples plateformes et pourrait accélérer la production de vidéos.

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L'industrie de la cryptomonnaie commence par ailleurs à voir davantage de projets utilisant l'IA, bien qu'elle en soit encore à ses débuts.

M. Miller estime que les moteurs d'IA risquent de compromettre leur succès futur s'ils ne parviennent pas à convaincre le public que leurs informations sont dignes de confiance et crédibles, ajoutant que « pour y parvenir, ils devront rémunérer équitablement ceux qui fournissent la substance de leur succès ».