La Chicago Board Options Exchange (Cboe) a déposé une demande pour coter les parts de l’ETF sur Injective staké proposé par Canary Capital, renforçant ainsi la dynamique autour des produits d’investissement crypto régulés aux États-Unis.
Selon Cointelegraph, le dépôt 19b-4 de la Cboe, transmis lundi, fait suite à la demande S-1 soumise le 17 juillet à la SEC par la société d’investissement Canary Capital pour un fonds adossé au token Injective (INJ) incluant du staking.
Le fonds vise à générer des récompenses de staking en fournissant des services de validation via une « plateforme de staking approuvée ».
S’il obtient le feu vert des autorités, il deviendrait le troisième ETF basé sur le staking d’un altcoin, après l’approbation des ETF sur le Solana (SOL) et l’ether (ETH) stakés le 30 juin.
Cette demande intervient dans un climat réglementaire plus favorable sous l’administration du président américain Donald Trump, qui affiche son soutien à l’innovation en matière de produits d’investissement liés aux cryptomonnaies.
La SEC n’a pas encore officiellement pris acte des dépôts effectués par Canary Capital et la Cboe. Une fois ces demandes reconnues, l’agence fixera les premières échéances pour une réponse initiale, généralement attendue entre 30 et 45 jours — soit possiblement d’ici début septembre.
Toutefois, la période d’examen complète de la SEC peut s’étendre jusqu’à 240 jours, ce qui signifie que la décision finale concernant l’ETF sur l’INJ staké pourrait ne pas intervenir avant mars 2026.
Dans une décision majeure rendue en mai, la SEC a conclu que le staking ne contrevient pas aux lois sur les valeurs mobilières. D’après Alison Mangiero, responsable des politiques de staking au sein du Crypto Council for Innovation, cette nouvelle orientation représente « une avancée majeure » pour l’industrie crypto aux États-Unis.
« La SEC reconnaît enfin ce que nous affirmons depuis longtemps : le staking fait partie intégrante du fonctionnement des blockchains modernes, ce n’est pas un contrat d’investissement », a-t-elle déclaré à Cointelegraph, en ajoutant que « cette clarification est essentielle ».
INJ pourrait profiter des flux entrants liés à l’ETF
Si l’ETF de Canary Capital obtient l’approbation des régulateurs, il permettrait aux investisseurs traditionnels d’accéder au token de gouvernance du protocole Injective, tout en renforçant la liquidité et la visibilité de l’actif.
Ces flux entrants pourraient aider le token utilitaire à retrouver son précédent record historique de 52 dollars, atteint le 14 mars 2024. Le token reste en recul de plus de 71 % par rapport à ce sommet, avec un cours de 15,10 dollars au moment de la rédaction, selon les données de Cointelegraph.
Dans le cas du bitcoin (BTC), les flux entrants liés aux ETF ont représenté environ 75 % des nouveaux investissements lorsque le prix de la première cryptomonnaie mondiale a dépassé les 50 000 dollars en février 2024, après l’approbation des premiers ETF spot sur le BTC aux États-Unis.
En revanche, la réaction du marché à l’ETF spot sur l’ethereum s’est montrée plus mesurée.
Le cours de l’ether a chuté de plus de 38 % dans les deux semaines suivant le lancement des ETF spot aux États-Unis en 2024, passant de 3 441 dollars le 23 juillet à un creux local de 2 116 dollars le 5 août, avant d’amorcer un rebond, selon les données de TradingView.
Les sorties massives enregistrées par l’ETF ether de Grayscale (ETHE) ont accentué la pression vendeuse sur la deuxième plus grande cryptomonnaie. À ce jour, le fonds affiche plus de 4,3 milliards de dollars de sorties nettes négatives, selon les données de Farside Investors, ce qui en fait le seul émetteur d’ETF sur l’ether encore dans le rouge.