Le Venezuela pourrait entrer dans une nouvelle ère économique grâce à la proposition de l'opposante María Corina Machado. Cette dernière suggère l'intégration du bitcoin (BTC) dans les réserves nationales, suscitant des réactions contrastées face à l'incertitude politique actuelle. Cette proposition pourrait-elle réellement stabiliser l'économie vénézuélienne, ou est-ce simplement une manœuvre politique ?
La proposition de María Corina Machado pour un Venezuela numérique
María Corina Machado, figure de l'opposition vénézuélienne, a récemment proposé de faire du bitcoin une partie intégrante des réserves nationales. Lors d'une interview, elle a affirmé que « de nombreux Vénézuéliens ont trouvé dans le bitcoin une bouée de sauvetage » pendant la crise d'hyperinflation. Cela aurait notamment permis à certains de préserver leur richesse ou de financer leur exil.
Mme Machado suggère que le bitcoin a évolué « d'un outil humanitaire à un moyen de résistance vital » pour les citoyens. Cette déclaration a fait écho dans la communauté crypto du Venezuela, qui voit dans cette initiative un potentiel de stabilisation économique. Cependant, certains experts estiment que cette idée manque d'analyse approfondie, notamment en termes de faisabilité technique et économique.
Les défis d'une adoption nationale du bitcoin au Venezuela
Malgré l'enthousiasme suscité par la proposition de Machado, plusieurs obstacles majeurs pourraient empêcher sa mise en œuvre. Le climat politique actuel au Venezuela, marqué par des tensions et des allégations de fraudes électorales, laisse planer le doute sur la capacité du gouvernement à mener à bien une telle réforme. « L'adoption du Bitcoin comme réserve nationale nécessiterait une stabilité politique que le Venezuela ne connaît pas actuellement », affirme Javier Bastardo, ambassadeur Bitcoin pour Bitfinex.
Les critiques pointent également du doigt l'absence d'une équipe d'experts en cryptomonnaies au sein du camp de Machado pour évaluer la viabilité de son plan. D'autres estiment que cette proposition pourrait simplement être une stratégie pour gagner le soutien de la communauté internationale. Ernesto Contreras, fondateur d'Unalivio, souligne que « le bitcoin pourrait contribuer à moderniser les réserves, mais cela doit s'accompagner de réformes politiques et économiques plus larges ».
La proposition de María Corina Machado de faire du bitcoin une réserve nationale suscite de nombreux débats. Si certains y voient une solution potentielle pour sortir le Venezuela de sa crise économique, d'autres estiment que la priorité devrait être la restauration de la stabilité politique avant toute adoption de cette crypto. Ce qui est certain, c'est que le bitcoin, en tant qu'actif non confiscable et transparent, continue de susciter l'intérêt dans les économies en difficulté comme celle du Venezuela.