Alors que l’Europe connaît une nouvelle canicule, l’impact écologique des nouvelles technologies ne peut laisser les autorités européennes indifférentes. L’Europe est déjà méfiante vis-à-vis du Bitcoin et des cryptomonnaies à cause du manque de régulation de ce secteur. Mais son impact écologique pourrait être un argument supplémentaire pour décider de son interdiction. 

Le mining : un danger pour l’écologie

La Banque Centrale européenne (BCE) vient de sortir un nouvel article de recherche sur les risques climatiques liés aux cryptomonnaies. Ce rapport du 12 juillet vise plus particulièrement les blockchains en Proof of Work et plus particulièrement le Bitcoin. Ce rapport va même jusqu’à comparer ces blockchains aux véhicules utilisant les énergies fossiles.

Au contraire, les blockchains utilisant le Proof-of-Stake consomment 99 % de fois moins d’énergie. Les autorités ont donc un choix à faire : soit interdire les blockchains en Proof of Work, soit au moins inciter à une utilisation de plus en plus grande des blockchains en Proof of Stake. Dans les deux cas, le Bitcoin fait partie des réseaux rejetés par la Banque européenne. Le calcul de son impact écologique, ainsi que de celui d’Ethereum pendant les mois restant avant sa mise à jour, annule l’objectif de la réduction des émissions de gaz à effet de serre pour les pays de la zone euro.

Les blockchains en Proof-of-Scale vont-elles s’imposer ?

Même s’il ne concerne que l’Union européenne, ce rapport est emblématique du rapport de force entre les deux principaux types de blockchains. Si les blockchains en Proof-of-Work, plus anciennes, affirment toujours avoir l’avantage en termes de décentralisation et de sécurité, le Proof of Scale s’impose de plus en plus. La mise à jour The Merge d’Ethereum pourrait même être un tournant dans cette prise d’avantage. Vitalik Buterin défend en effet cette transition. Il considère qu’en réalité le Proof of Scale a une plus grande sécurité et une plus grande décentralisation que le Proof of Work. De plus, la neutralité écologique est recherchée de plus en plus par les blockchains à en Proof of Scale. Polygon, Cardano, Algorand en sont sans doute les meilleurs exemples. Face à ces concurrents, le Bitcoin risque de faire partie du passé.

Le Bitcoin peut-il encore être indifférent à son impact écologique ? De plus en plus de mineurs utilisent de l’électricité venant d’énergies renouvelables. Cependant, le dernier rapport de la Banque Centrale européenne montre que ce réseau est encore problématique. Sa survie dépend peut-être d’une révolution technologique de ce réseau.