Ethereum vient de battre un record impressionnant en atteignant 34 468 transactions en une seule seconde. Cette performance, rendue possible par les innovations des layers 2, marque un tournant dans la quête de scalabilité du réseau. Alors que la mise à jour Fusaka vient d’être activée sur le réseau principal, ce jalon technique illustre la maturité croissante de l’écosystème et la solidité de sa feuille de route vers une infrastructure à haut débit.
Des rollups à pleine puissance pour atteindre 34 468 TPS
Le record atteint par Ethereum repose en grande partie sur l’efficacité des solutions layer 2, en particulier Lighter, un rollup utilisant les preuves à divulgation nulle de connaissance (zk-rollups). Ce mécanisme permet de regrouper un grand nombre de transactions hors chaîne, tout en garantissant leur validité sur la couche principale, réduisant ainsi la congestion du réseau principal.
Combinées, la couche 1 d’Ethereum et les solutions de rollup ont récemment porté le réseau à 32 950 TPS, avant de franchir ce nouveau seuil. Ces chiffres témoignent de la montée en puissance des infrastructures parallèles, capables de prendre le relais de la chaîne principale pour absorber la demande croissante en débit transactionnel.
Fusaka active : Une architecture prête à soutenir l’expansion
Si ce record est un signe de ce que le réseau peut déjà accomplir, la mise à jour Fusaka en est le catalyseur structurel. Déployée le 3 décembre 2025 sur le mainnet, Fusaka introduit des modifications profondes dans le fonctionnement interne du réseau pour consolider les performances observées et en permettre l’extension à long terme. Selon Ryan Lee, Chief Analyst chez Bitget, elle marque "l’un des tournants les plus significatifs de la trajectoire de scalabilité du réseau".
Le cœur de cette mise à jour repose sur PeerDAS (Peer Data Availability Sampling), un mécanisme qui permet aux validateurs de ne vérifier qu’une fraction des données "blob", réduisant ainsi les exigences de bande passante et de stockage. Ce système ouvre la voie à une multiplication progressive par huit de la capacité de données, en facilitant le traitement massif des transactions sur les couches secondaires.
Des ajustements modulaires pour une scalabilité durable
Fusaka introduit également une nouvelle méthode d’ajustement des paramètres de scalabilité grâce aux BPO forks (Blob Parameter Only). Ce mécanisme autorise des hausses graduelles des cibles et plafonds de blobs sans nécessiter de hard fork, permettant au protocole d’évoluer de manière plus souple. Cette modularité favorise une baisse des coûts sur les solutions de couche 2, tout en stabilisant les frais pour les utilisateurs et les applications.
En parallèle, l’augmentation du gas limit et l’optimisation du travail des validateurs permettent de réduire les frais de règlement, tout en améliorant la réactivité du réseau principal. Ces améliorations rendent l’ensemble de l’écosystème plus performant pour les cas d’usage intensifs comme la DeFi, les NFT ou encore les smart contracts complexes.
En somme, Ethereum amorce une nouvelle ère où la performance ne se limite plus au volume de transactions, mais s’étend à la qualité de l’architecture. Ce tournant appelle les développeurs, institutions et innovateurs à repenser leurs stratégies en misant sur un réseau désormais taillé pour l’expansion mondiale des usages onchain.
