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Luc José AdjinacouLuc José Adjinacou

Blockchain : Ethereum accélère vers une nouvelle hausse de la limite de gaz en janvier

Ethereum prévoit de relever sa limite de gaz à 80 millions dès janvier pour augmenter son débit sans compromettre la décentralisation.

Blockchain : Ethereum accélère vers une nouvelle hausse de la limite de gaz en janvier
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Alors que la pression monte sur les performances du réseau Ethereum, les développeurs s’apprêtent à franchir une nouvelle étape décisive. En janvier, une augmentation de la limite de gaz à 80 millions pourrait marquer un tournant dans la quête de scalabilité d’Ethereum, sans pour autant compromettre la décentralisation. Cette évolution s’inscrit dans une stratégie technique de long terme, face à la montée en puissance des blockchains à haut débit comme Solana.

Une mise à jour technique prépare le terrain pour un réseau plus rapide

Le 7 janvier, Ethereum doit activer une nouvelle mise à jour appelée blob parameter only. Il s’agira du deuxième ajustement de ce type en quelques semaines. Cette évolution vise à améliorer la gestion des données hors chaîne grâce aux blobs, utilisés principalement par les rollups. L’augmentation de la limite de gaz à 80 millions est conditionnée à deux ajustements techniques côté client. Il faut d’abord que les blobs puissent être partiellement traités par la couche d’exécution, puis que le paramètre max blobs soit intégré à la couche de consensus.

Concrètement, autoriser davantage de gaz par bloc signifie que plus de transactions ou de smart contracts pourront être traités simultanément. Cela améliore la capacité du réseau et peut entraîner une baisse des frais lors des périodes de forte activité. Cette amélioration s’inscrit dans une logique de maintien de la décentralisation, l’un des principaux atouts d’Ethereum face aux réseaux concurrents.

Une montée en charge progressive vers les objectifs de 2026

Depuis le début de l’année, Ethereum a déjà connu trois relèvements de sa limite de gaz. Elle est passée de 30 à 35 millions en février, puis à 45 millions en juillet, avant d’atteindre 60 millions en novembre. Cette stratégie progressive permet d’accompagner la montée en charge du réseau sans créer d’instabilité. L’objectif affiché par les développeurs est d’atteindre 180 millions d’ici fin 2026.

L’utilisation des blobs introduits par l’EIP 4844 permet de gérer une partie des données hors de la chaîne principale. Cela contribue à maintenir une exécution fluide, sans congestion excessive. En parallèle, cette approche modulaire contraste avec le modèle monolithique de blockchains concurrentes comme Solana, qui misent sur la vitesse au détriment de certains équilibres techniques.

L’évolution d’Ethereum ne cherche pas à battre des records de rapidité. L’augmentation de la limite de gaz s’inscrit dans une démarche cohérente. Il s’agit de répondre aux besoins croissants du réseau tout en garantissant sa sécurité et sa décentralisation. À l’heure où les usages se multiplient dans la finance décentralisée, les rollups et les applications complexes, Ethereum prépare le terrain pour une scalabilité durable. Chaque relèvement de la capacité ouvre la voie à une nouvelle génération de services blockchain, tout en consolidant le rôle central du réseau dans l’écosystème Web3.