Plus grande cryptomonnaie du marché, le bitcoin (BTC) est également associé malgré lui à diverses activités criminelles. La forte utilisation de la crypto dans la traite des êtres humains et l'exploitation sexuelle des enfants a d’ailleurs été mis en lumière dans le dernier rapport du Financial Crimes Enforcement Network (FinCEN). Les détails dans la suite.

Une utilisation illicite du bitcoin ayant explosé en 2020 et 2021

Utilisé davantage comme une réserve de valeur ou un outil d’investissement, le bitcoin demeure néanmoins un moyen populaire d’effectuer des transactions liées à des activités illicites. C’est notamment ce que révèle le FinCEN dans son dernier rapport publié mardi sur l’utilisation des cryptomonnaies dans la traite des êtres humains et l'exploitation sexuelle des enfants.

Le document révèle que l’utilisation du bitcoin dans ces crimes odieux a particulièrement explosé en 2020 et 2021. Le FinCEN précise que « les victimes de ces crimes sont soumises au travail forcé, à l'esclavage, à la servitude involontaire, au péonage et/ou forcées de se livrer à des actes sexuels à des fins commerciales. »

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L’analyse des déclarations des sociétés financières pour l’ensemble de ces deux années fait état de 2 311 cas d'utilisation illicite des cryptomonnaies pour un montant de plus de 412 millions de dollars. Les fonds crypto concernés ont principalement servis à acheter du matériel d’abus sexuel d’enfants, à savoir des photos et vidéos à caractère pédopornographique.

Les autorités de FinCEN ont tenu à remercier les sociétés financières qui ont signalé ces cas d’utilisation illicite. Elles ont notamment assuré que leurs déclarations « aident en fin de compte les forces de l'ordre à protéger et à sauver des vies innocentes ».

Bien que l’analyse de la FinCEN mette en lumière l’adoption du bitcoin dans les sphères criminelles, celle-ci s’appuie sur des données datant de décembre 2021. Tout en confirmant le pic signalé par le régulateur américain, Chainalysis a révélé récemment le déclin de l’utilisation du bitcoin dans les transactions illicites. Ce dernier serait davantage délaissé par les criminels au profit des stablecoins.