Les principaux développeurs de Bitcoin (BTC) sont depuis longtemps en désaccord sur les propositions d'amélioration (BIP) visant à résoudre les problèmes du protocole, comme l'a montré une table ronde animée lors de Bitcoin Amsterdam.
Paul Sztorc et Peter Todd, développeurs de longue date de Bitcoin, ont mis en évidence ce désaccord à Amsterdam, ce dernier se montrant très critique à l'égard du travail de Sztorc dans le développement en cours de Drivechains.
Le LayerTwo Labs de Sztorc travaille depuis près de six ans sur le BIP-300, qui préconise la création de sidechains de couche 2 susceptibles de résoudre un certain nombre de problèmes sans nécessiter de modifications de la couche de base du protocole Bitcoin.
Le débat qui s'en est suivi, parfois houleux, Todd parlant en lieu et place de Sztorc, a mis en évidence la difficulté de parvenir à un consensus sur les BIP qui pourraient potentiellement améliorer la fonctionnalité globale du protocole Bitcoin.
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Jameson Lopp, cofondateur et directeur technique de la société de conservation de bitcoins Casa, s'est exprimé sur le sujet lors d'un entretien approfondi avec Cointelegraph à la conférence, déclarant que la vitesse des améliorations et des changements de protocole a ralenti plus qu'il ne l'aurait souhaité.
Cela a quelque peu changé ces dernières semaines avec l'émergence de nouveaux projets tels que BitVM et SpiderChain, comme l'explique Lopp, ce qui l'amène à penser que quelques soft forks proposés pourraient bien être bénéfiques pour l'avenir du protocole :
« En général, je pense que Bitcoin devrait mettre en œuvre des fonctionnalités qui amélioreront sa capacité à être ce que l'on pourrait appeler un accumulateur crypto. Bitcoin devrait mettre en œuvre des fonctionnalités qui renforceront la capacité des couches secondaires. »
M. Lopp ajoute que toute ossification hardcore potentielle que certains maximalistes ont défendue par le passé aurait étouffé l'innovation qui a conduit à la création de solutions telles que Lightning Network, qui a aidé le réseau Bitcoin à s'adapter pour mieux traiter les transactions.
« Lightning n'aurait pas été possible sans OP_CLTV. Il aurait peut-être été possible, mais vraiment maladroit, sans SegWit. Et sans OP_CSV, il ne serait pas possible d'avoir des canaux Lightning à durée de vie indéfinie. »
Lopp faisait référence à CHECKSEQUENCEVERIFY (OP_CSV) et CHECKLOCKTIMEVERIFY (OP_CLTV), deux BIP qui ont été réalisés pour faciliter les canaux de paiement en tant que soft forks. L'auteur de OP_CLTV, Todd, décrit un code d'opération Bitcoin qui permet de rendre le résultat d'une transaction inutilisable jusqu'à un certain point dans le futur.
M. Lopp ajoute que si le protocole Bitcoin peut devenir statique en raison d'un manque de consensus sur les propositions d'amélioration de la couche de base, les développeurs continueront probablement à construire des solutions qui ne nécessitent pas d'autorisations :
« S'il n'est pas possible de mettre en œuvre une solution qui pourrait être mise en œuvre de manière optimale au niveau de la couche de base du protocole de base, alors ce que nous voyons généralement se produire, c'est que les solutions sont en quelque sorte boulonnées dans de nombreux cas. »
« Dans ce cas, il s'agit de reconnaissances de dettes, n'est-ce pas ? Ce n'est pas l'avenir qu'aucun d'entre nous ne veut voir. »
Comme Cointelegraph l'a précédemment rapporté, les partisans du bitcoin et les analystes de Bitcoin Amsterdam 2023 ont souligné l'importance croissante de la proposition de valeur de la cryptomonnaie et des caractéristiques de la monnaie forte dans le cadre d'un marché baissier prolongé.
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