Environ 46 % des financements de capital-risque au quatrième trimestre 2024 ont été attribués à des startups de cryptomonnaies ayant leur siège aux États-Unis. Une administration favorable aux cryptos pourrait encore amplifier cette dynamique.
Le rapport sur le capital-risque crypto et blockchain de Galaxy Digital, publié le 15 janvier, révèle que 46 % des capitaux investis ont été alloués à des startups américaines, dépassant de loin Hong Kong, deuxième avec 16 %.
Les États-Unis dominent également en termes de nombre de transactions, représentant 36 % de toutes les opérations de capital-risque, suivis de Singapour avec 9 % et du Royaume-Uni avec 8 %.
Les États-Unis sont également en tête des transactions, avec 36 % de l'ensemble des opérations de capital-risque impliquant une entreprise du pays. Source: Galaxy Digital
Interrogé par Cointelegraph, Ryan McMillin, cofondateur et directeur des investissements de Merkle Tree Capital, un gestionnaire australien spécialisé en crypto-investissement, explique que cette prédominance est avant tout due à la place des marchés financiers et du secteur de l’innovation américains sur la scène mondiale, malgré une administration hostile.
« Il y a simplement plus de capital-risqueurs et de partenaires limités aux États-Unis. Cela s'accompagne aussi d'une augmentation significative, avec 46 % des investissements réalisés au T4, ce qui reflète une certaine certitude liée à l’arrivée de l’administration Trump », a-t-il déclaré.
L’investiture de Trump est prévue pour le 20 janvier, avec l’espoir qu’il tiendra ses promesses pro-crypto faites pendant sa campagne présidentielle.
Des centaines de candidats favorables aux cryptos ont également obtenu des sièges au Congrès, et les leaders du secteur estiment que le gouvernement américain pourrait devenir le plus pro-crypto de l’histoire.
McMillin prévoit une forte augmentation de l’activité des capital-risqueurs crypto cette année, grâce à une administration potentiellement favorable aux cryptos.
« Le passage d’une administration hostile, qui a orchestré Chokepoint 2.0, utilisé les régulateurs comme des armes et coupé l’accès bancaire aux startups crypto, à une équipe pro-crypto bien informée en matière de capital-risque sera comme le jour et la nuit. Le marché n’a même pas encore commencé à intégrer ce changement », a-t-il affirmé.
« L’adoption institutionnelle ne se limitera pas au bitcoin et à l'ether. Les investisseurs institutionnels exploreront tout le spectre, des mid-caps, aux small-caps en passant par le capital-risque », a ajouté McMillin.
Dans le rapport du quatrième trimestre, Alex Thorn, responsable de la recherche chez Galaxy, et l'analyste de recherche Gabe Parker ont déclaré que malgré un « régime réglementaire remarquablement difficile et souvent hostile », les entreprises américaines ont continué à dominer au T4.
Source: Alex Thorn
« La prochaine administration présidentielle et le Congrès devraient être les plus favorables aux cryptos de l’histoire, et nous prévoyons que la domination des États-Unis augmentera », ont-ils déclaré.
« Surtout si certaines questions réglementaires se clarifient comme prévu, notamment les cadres sur les stablecoins et la législation sur la structure des marchés, qui permettraient aux grandes institutions financières américaines d’entrer sérieusement dans cet espace », ont-ils ajouté.
La Securities and Exchange Commission (SEC) reste au cœur de plusieurs centaines de poursuites contre les entreprises crypto, son rapport annuel du 22 novembre ayant révélé 8,2 milliards de dollars de sanctions financières pour l’année se terminant le 30 septembre.
Cependant, le nombre de cas a diminué de 26 % par rapport à l’année précédente, passant à 583.